Témoignages " Epuration 1944/1945 " Saintes
Dès le 5 septembre 1944 a commencé à Saintes la chasse aux personnes suspectées d'avoir collaboré avec l'occupant allemand.
De manière légère ou poussés à l'extrême tous les actes de rapprochements avec l'ennemi d'alors, devaient menaient les auteurs devant les tribunaux, soit la cour martiale ou tribunaux d'exceptions. Mais il y avait pire c'était les arrestations arbitraires et les exécutions sommaires, parfois accompagnées d'actes barbares.
Les accusations pouvaient très bien être fondées, mais parfois sur de simples suppositions, voir des dénonciations pour de basses raisons.
Les Dames qui couchaient avec l'occupant, il y avait aussi ceux qui avaient épousé totalement l'idéologie nazie, bien sûr aussi la cause de l'Allemagne. Puis ceux qui s'en trop prendre garde s'affichaient trop souvent avec les Allemands, sachant que certains avaient aussi participé à des actions communes avec les forces d'occupations allemandes contre des Français, voir aussi des groupes de résistance. Le chef d'accusation le plus grave étant " Intelligence avec l'ennemi ", sans compter le fait de trahir son pays.
Ainsi dès que les Allemands eurent quitter Saintes, après les combats du 4 septembre 1944, il y a eu des centaines d'arrestations dans Saintes et sa région.
Les personnes emprisonnées attendant alors le moment de passer en jugement, temps plus ou moins long, mais beaucoup furent assez vite relâchées. Les lieux d'enfermement étaient multiples... Recouvrance, Salle centrale, Maison d'arrêt / Prison, Caserne Brémond 'Ars (Collège René Caillié), ainsi que la maison de retraite de la route de Marennes (Crs Paul Doumer)
Pour certains le jugement fut fatal, et souvent exécutoire dans les quelques jours après la décision de justice, souvent rapide et terrible en Cour martiale. Beaucoup avait aussi été condamnées à des temps de prisons, souvent assortis d'une condamnation dite " Indignité nationale " (Perte des droits civiques)
Mais il y avait aussi les arrestations sauvages avec des exécutions sommaires dans les bois ou les terrains vagues.
Enfin les femmes, suspectées d'avoir approché de trop près les soldats allemands, subissaient la vengeance populaire, souvent exprimée par la coupe des cheveux et souvent rasées. Avec d'autres sévices.
Les témoignages qui suivent sont brutes de récupération, ils concernent autant les femmes " tondues " que les exécutions capitales, celles-ci étant effectuées par un peloton de militaires en arme par fusillade.
Femmes à qui on a coupé les cheveux
8 - Le curé de la paroisse St Pallais (Aumônier des prisons) l’abbé Hillairet se rendait souvent à Recouvrance voir les collaborateurs qui y étaient enfermés. Je me rappelle avoir vu une femme « tondue » au carrefour du pont Bernard Palissy. La circulation était bloquée et une femme était assise sur une chaise devant le magasin des galeries. Quelqu’un lui rasait les cheveux avec une tondeuse. Par la suite je me souviens que ces femmes, qui avaient été tondues, portaient un foulard sur la tête. J/Saintes/17/12/2001
9 - Des femmes, qui étaient accusées d'avoir collaboré ou qui étaient suspectées d'avoir entretenu des liaisons avec les Allemands, à un titre quelconque, avaient été retenues prisonnières à Recouvrance. La prison de la ville était pleine donc il avait fallu trouver un autre lieu de détention.
Elles étaient prisonnières sous des tentes (Blanches..) et des femmes de gardiens de prison avaient été demandées pour assurer la surveillance, ma mère en a fait partie.
Des fois, c’était en été, j'allais voir ma mère. Une des prisonnières, qui m'avait remarquée, m'avait déclaré qu'elle me trouvait gentille. Ma mère avait remis cette personne à sa place, mais par la suite elle m'a fait donner un mouchoir qu'elle avait brodé à mes initiales; j'ai gardé ce mouchoir. Mouchoir: Rose, 21 cm sur 21 cm, poids 5 grammes (Photo). En fait ces détenues fabriquaient des effets avec de la laine pour des œuvres charitables. Je me souviens avoir vu, sur l'esplanade du palais de justice, des femmes que l'on tondait ou qui venaient de l'être. Je crois que certaines étaient assises. Je suis passé très rapidement sans trop m'attarder. S. L/Saintes/13/7/2002
15 - Je me rendais parfois avec ma mère à Recouvrance, il avait été demandé aux femmes des gardiens d’apporter leur aide pour la garde des femmes. Une des femmes tondues disait…
« J’ai été tondue, mais qu’est-ce que je fais là maintenant, je n’ai rien fait que l’on me laisse partir…. »
20- Je me souviens avoir vu des femmes tondues sur la place du marché St Pierre. Une estrade y avait été dressée, j’ai vu leurs pleurs et ces têtes blondes (Quelques unes). Des croix gammées avaient été marquées sur des têtes. Puis ces femmes ont été promenées sur une charrette. M/Saintes/29/8/2002
26 - Je m’étais rendu sur le lieu du combat du 4 septembre 44 et j’avais vu les corps des soldats allemands morts, j’ai vu des gens qui enlevaient les bottes de ces soldats. Dans ces jours des femmes ont eu la tête rasée, j’en ai vu passer dans un camion sur le cours Reverseaux. Aujourd’hui je vois toujours une de ces femmes (A ou J) dans les rues de Saintes. D/Saintes/11/12/2001
27 - Des femmes ont été tondues devant le Palais de justice, ce n'était pas beau à voir. Il y a eu Madame C….. commerçante rue Victor Hugo qui a été tondue. Une personne travaillait à l'hôtel du chalet, Madame N….. , elle connaissait bien Madame cette madame C….., l'une d'elles était surnommée casque d'or ou casquette d'or. B/3/2004/ Saintes
28 - Devant le Palais de Justice deux ou trois femmes ont été tondues. L’une d’elle ou les trois ne voulaient pas se laisser faire. L’une de ces femmes travaillait dans un salon de coiffure de la rue Victor Hugo, il y a toujours un salon de coiffure /Saintes/16/04/2005)
33 - Dans la journée de la libération de Saintes il y avait une grande foule sur le cours et devant le Palais de justice. Plusieurs femmes ont été tondues, l'une d'entre elles a été tondue à la fenêtre du 1er étage du salon de coiffure de Charles Barré, rue Alsace lorraine. Je me souviens avoir vu des cheveux qui étaient jetés par la fenêtre et la foule qui applaudissait. C/Saintes/15/5/2004
44 - Nous étions dans notre magasin rue Alsace Lorraine quand nous avons vu arriver du monde. Il y avait des F.F.I (Et d'autres groupes d'hommes) il y avait des femmes avec eux. Mon mari nous a demandé de ne pas assister à ce qui allait se passer. Des femmes ont été tondues, il me semble qu'on les avait fait rentrer dans un magasin pour cette opération. Ce devait être le magasin où il y aura plus tard un marchand d'instruments de musique et ensuite un salon de coiffure (place de l'échevinage). La petite fille de Madame D……….., mademoiselle (Ou madame) A……….. a été tondue, elle a demeuré rue Berthonnière.
Condamnations à mort et exécutions - exécutions sommaires
1 - Un gendarme (En dehors de Saintes) aurait été tué et on lui avait fait creuser sa tombe. Il n’était pas mort aussitôt. . D/Saintes/15/8/2001
2 - Exécutions dans le vallon de la « Combe à cocu » Saintes Assez loin dans le vallon deux personnes auraient été fusillées et elles auraient creusé leur tombe.
- D'autres personnes ont été fusillées, dont une femme qui a dit avant d'être fusillée... " Heil Hitler.. " (On me l'a raconté)
- Une autre exécution aurait eu lieu dans la combe vers la vigne à Marc ARSIVAUD.
Ce devait être en octobre, je revenais de faire les vendanges à « Préan » chez ma cousine Simone M…… . Ainsi ce matin là, je rentrais en vélo, avec mon" batio " sur le porte bagages, c'était vers 9 h 30 ou 10 h.
C'est alors que j'ai vu un attroupement à la" Combe ", il y avait deux voitures et des soldats du 30ième Bataillon de Chasseurs à pied. Je me suis arrêté et c'est là que j'ai rencontré Monsieur Gaillard (Dcd), Officier d'Etat civil à la Mairie. J'ai salué Monsieur Gaillard et il m'a demandé si je voulais assister à une exécution capitale, j'étais indécis, lui-même était là à titre officiel. C'est ainsi que j'ai assisté à l’exécution à environ une cinquantaine de mètres. Le condamné à mort était sur les lieux, il avait les mains attachées et les yeux bandés, il était attaché à un petit piquet. Le peloton était en place.
L'ordre a été donné de faire feu, les fusils ont tiré leur salve, l'un des hommes avait très certainement une balle à blanc dans son fusil (C'est toujours comme cela dans un peloton d'exécution). L'homme a fait un bond de 1 m 20 environ, puis le coup de grâce a été donné. Ensuite le condamné a été amené sur une civière en bordure de la route, je m'en souviens bien, il avait comme une grosse tache de sang sur la poitrine, comme si sa blessure n'avait pas saigné. Puis ils ont recouvert l'homme avec du papier dur, il n'y avait pas de cercueil à proximité. Cet homme était garçon de café. René/5/2001
3 - Je m'étais rendu à la « Combe à cocu ", route de Port d'Envaux. A cet endroit des personnes venaient d'être fusillées et je les avais vues étendues sur le sol vers les carrières. Ce sont les PFG qui allaient, dans ce cas là, récupérer les corps. D/Saintes/4/2003
4 - Femme attachée à un poteau route de Port d’Envaux (Saintes). Alors que je passais avec ma mère sur la route (Au niveau de la combe à cocu) j’ai aperçu une femme qui était attachée à un poteau.
5 - Les personnes qui devaient être fusillées étaient amenées en fourgon sur le lieu de l'exécution. Le peloton d'exécution arrivait à pied, il s'agissait des hommes du Bataillon de Chasseurs à Pied, cantonnés dans la propriété Rouyer Guillet. Les condamnés à mort étaient attachés à des poteaux. Un nommé R....... , il n'était pas de Saintes, avait fait partie d'un peloton d'exécution, il est décédé de nos jours. Dès la libération de Saintes, un milicien ( en civil) a été fusillé vers les carrières, route de Port d'Envaux, " La combe à cocu ".
10 - J'avais été désigné pour le piquet d'exécution, mais quand cela a été le moment je n'ai pas été retenu. L'adjudant D……….n était venu et il m'avait désigné, mais il s'était ravisé et il avait choisi un autre homme. Les exécutions avaient lieu sur la route de " Narcejac " (En fait la" Combe à cocu" à la sortie de SAINTES, de MS). (V/Saintes/9/2004)
14 - A la libération des hommes des maquis (F.T.P) sont venus chercher M V....... (Maire d'une commune proche de Saintes) et ils l'avaient enfermé dans une pièce haute du château. Puis les hommes avaient cloué des planches contres les contrevents. Comme j'allais chercher de l'eau j'entendais cet homme qui hurlait. . . « Je vous donne tout si vous me laissez sortir. . . » Il est resté enfermé durant 3 jours, une traction noire est venue le chercher. Je me rappelle bien la scène. Il y avait deux hommes devant et lui derrière était encadré par deux autres hommes. Les vitres de la voiture étaient cassées. Ce jour-là je me trouvais au champ avec les vaches. M V..... a été emmené à RIOUX et, derrière le mur du cimetière, après lui avoir fait creuser son trou ils l'ont fusillé. Parmi les hommes des maquis il y avait S……. (laitier) et P……… (Comptable) R/Saintes/27/11/2002
34 - Maltraitance à collaborateur – Peut-être F..... ! Fin 1944. Je me souviens avoir vu passer un homme qui était encadré par une vingtaine d'autres. Cet homme était ensanglanté et on le faisait avancer à coup de bottes, peut-être même à coups de cravache. Je crois qu'il avait les mains attachées. . ,. ! (T/Saintes/2004)
35 - Collaborateurs abattus sommairement, dont F...... . Des collaborateurs ont été abattus sommairement. Certains avaient été montrés dans des bals publics, ainsi j'ai vu le nommé F....... (Tailleur) dans un bal à Pessines et à St Georges des Côteaux.
36 - Exécution de F....... le tailleur : Cet homme avait fait arrêter des gens. Après son arrestation on lui a fait creuser sa tombe et il a été exécuté. C’était un petit homme.(L/saintes/1/202005)
51 - Des gens ont été fusillés dans la carrière de « La combe à cocu » (rte de Port d'Envaux), mon mari avait connu quelqu'un qui faisait partie du peloton d'exécution. (A/Saintes/2000)
52 - Je me souviens, après la libération, avoir entendu, depuis « Préan », des tirs de mitraillette. Cela provenait certainement du lieu nommé « La combe à cocu », situé sur la route de Portd'Envaux. Le jour de la visite à Saintes du général de Gaulle, j' avais été vers lui et quand on lui avait dit qu' on fusillait des collaborateurs, je connais sa réponse. (M/Saintes/1997)
53 - Un jour un nommé D……..t me dit de venir voir à la maison de retraite sur la route de Marennes; c'était un endroit de rassemblement des groupements de maquisards. . . F.F.I, F.T.P.... Il m'amène à une pièce où il y a une pancarte sur la porte... " A REVEILLER A 5 h 30 " et il me dit que les personnes qui sont là vont être passées par les armes le lendemain. J'ai ainsi vu quelques personnes qui étaient dans cette pièce, peut-être 4 où 5, je ne m'en souviens plus, elles avaient le visage tuméfié... (B/Saintes/6/2005)
56 - Sur la place du Palais de justice, j'ai vu trois hommes, encadrés par des gendarmes (ou des soldats) qui descendaient les gra1ldes marches. Les gens disaient qu'ils venaient d'être condamnés à mort... le cris de haine de la foule me gênaient... Quelques soient les fautes passées, un homme doit être respecté devant sa mort. J'ai vécu, par la suite, quatre années dans le bled; durant la guerre d'Algérie. Mon opinion sur ce point n'a jamais varié. (P/Saintes/l0/8/1999)
57 - C'était dans la semaine suivant la libération de SAINTES, des personnes avaient été condamnés par la Cour Martiale. Un voisin de la rue Louis Rateau, Mr P..... était parti vers la « Combe à cocu » Il chercher de l'herbe pour ses lapins, il a vu dans le vallon.. le fourgon des Pompes Funèbres, les cercueils et le curé de St Pallais. Ainsi 2 hommes et 1 femme ont été fusillés par un peloton de F.F.I. Concernant les fusillés après la libération de Saintes, le dernier des fusillés à Saintes l'a été derrière le stand de tir du jardin public, c'était certainement un milicien qui était avec commerçant avenue Gambetta (P.J/Saintes/1992)
58 - Le docteur Sorillet m'a dit qu'il avait assisté à l'exécution d'un collaborateur au champ de tir (Champagne St Georges). L'homme, avant d'être exécuté, avait dit « Est-ce que vous y voyez bien . . . ? .. » et, s'asseyant sur son (Futur) cercueil, il avait attendu que les hommes du peloton soient prêts. (V/Saintes17/10/1996)
60 - Aussitôt après les combats de la route de Marennes, le 4/9/44, quelques jours après. . .. je me retrouvais au Bataillon " BIR HAKEIM ". j'ai fait mes classes à la caserne Taillebourg, pour quelques temps après partir à YVES où je me suis retrouvé au 30ième B.C.P , avec G...... et d'autres. En face de nous, à YVES, il y avait la milice de Pétain. Etant à Saintes, j'ai fait partie, à deux reprises d'un peloton d'exécution. j'étais au peloton d'exécution pour l'exécution de deux hommes, derrière le stand de tir, route de Royan. Nous avons exécuté les deux hommes l'un après l'autre, cela a certainement fait un certain effet à celui qui a été fusillé en second lieu quand il a vu tomber son infortuné compagnon... je me souviens que l'un des deux hommes a crié...." Vive DARNAND " en faisant le salut hitlérien.
J'ai aussi participé à l'exécution d'un autre condamné à mort, c'était dans le vallon de la route de Port d'Envaux, avant la côte de Lagord. Dans tous les cas, il y avait un prêtre qui disait ce qu'il avait à dire, après les salves du peloton, l'officier donnait le coup de grâce derrière la tête. Il n'y avait pas de balle à blanc. Dans un premier temps il y avait des volontaires dans les pelotons, mais par la suite il fallait les désigner. Des camarades ont exécuté des femmes. L/Rétaud/6/2001
61 - Je pense qu’il y a eu des exécutions à la « Combe à cocu », je me rappelle que nous pouvions voir les impacts des balles sur les rochers. M/Saintes/21/5/2002
62 - Guy A……., décédé de nos jours, de la rue du P…… aurait fait partie d’un peloton d’exécution. Il a déclaré avoir tiré dans la tête du condamné. Le témoin ne confirme pas que cela se soit passé à Saintes. S/Saintes/15/8/2001
66 - Réhabilitation de Bourciez fusillé à tort. Les F. T .P avaient arrêté de nombreuses personnes soupçonnées de collaboration, aussi mon père a été réclamé comme avocat pour la comparution des quelques-unes des personnes arrêtées devant un tribunal Militaire institué pour le jugement des « Traîtres ». Ce Tribunal était présidé, sauf erreur, par un officier, avocat d'Angoulême, Maître R. . . . (Idée très à G. . . . ). Cet homme avait menacé de faire arrêter un autre avocat, Maître T….., par ce qu'il n'avait pas voulu présenter la défense d'un condamné sans préparation suffisante. Maître T…… s'en souviendra par la suite.
Mon père, avocat, a défendu Bourciez. Le tribunal était composé de cinq militaires plus d'un Commissaire du gouvernement de la Cour d'Appel, le Conseiller H….., de Poitiers.
Bourciez a été accusé par trois personnes, d'avoir appartenu à la Milice de Royan. Aussi un sursis aurait été nécessaire, du fait de la poche de Royan, où se trouvaient les archives de la Milice, cela a été refusé et la peine de mort a été prononcée. Le recours en grâce de mon père à Poitiers n'a pas pu aboutir, aussi l'homme a été exécuté 24 heures après sa condamnation.
Il a été exécuté à « La combe à cocu », route de Port d'Envaux, mon père s'y était rendu avec l'aumônier, ils avaient récité le chapelet tout au long du parcours. (Soit Bourciez, l'aumônier et mon père). Le condamné avait été sorti de la maison d'arrêt à 5 ou 6 h du matin. J'ai obtenu la réhabilitation de cet homme (Originaire de BIARRITZ), quand Royan a été libéré, après la découverte d'archives. Ainsi il a pu être constaté que cet homme n'avait pas fait parti de la Milice. J'avais été aidé dans cette tâche par M. Claudius Petit, Maire de BIARRITZ et Ministre, c'était en 1952. Bourciez était marié et il avait des enfants. B/Saintes/30/2/2002
67 – G……. de Thaims avait été embauché au camp allemand de Cognac. Mais surtout il avait dénoncé des gens. Au cours d'un bal dans l'hôtel de St André de Lidon, les gendarmes étaient venus avertir que les F .F I arrivaient. G……. s'était sauvé mais il avait été rattrapé. Il avait été attaché derrière une voiture et emmené comme cela de St André de Lidon à Montpellier de Médillan. A Thaims ils l'avaient attaché à un arbre (Rangée d'arbres du parc de domaine de Rouffignac) et il avait été fouetté. Puis les hommes l'avaient emmené à Montpellier de Médillan et à la sortie du bourg, en allant sur Meursac - Les chapelles. Puis ils lui avaient fait creuser sa tombe. C'était à environ 800 mètres plus loin que Cazabon. B/2/2003
68 – Georges Gombeau, le père de « Gombiche » (Luchat) aurait été fusillé (Massacré…) vers Pont L’Abbé d’Arnoult à l’époque de l’épuration. B/Luchat/30/1/2004
69 - Monsieur R…….. tué à Dompierre sur Charente. Une dame, Edith R. . . . . , qui vient régulièrement à la Providence a eu son père exécuté après la libération. Il s'agit de Monsieur R. . . . . , qui avait eu 7 ou 8 enfants et il demeurait vers Dompierre sur Charente. La fille de ce monsieur, rencontrée en 1987 m’avait raconté que son père soupçonné de collaboration avait pourtant caché un résistant. B/Saintes/4/2004
70 - Epuration à Dompierre sur charente. Une compagne de classe de l'école Jeanne d'Arc, originaire de Dompierre sur Charente, a eu son père qui a été tué (assassiné) et son corps avait été retrouvé dans la Charente. Il était Maire de sa commune, il lisait " La Gerbe ", journal que l'on disait engagé du côté des ennemis de la France. Ma camarade, ArIette R..... , m'a relaté ce fait alors qu'elle revenait d'enterrer son père à Taillebourg. M/Saintes/5/2002