Jeudi découvrez Médiolanum vue du ciel
Une fiction évolutive qui se rapprochera au fil des millénaires... au plus près de la réalité antique
Le livre de Jean-Claude Golvin et de Gérard Coulon " Voyage en Gaule romaine "
Avec l'Atelier du patrimoine, salle de l'étoile (Rue Mauny).
Jean-Philippe Baigl et Bertrand Maratier ont participé à la présentation de l'aquarelle de Madiolanum santonum, mais pendant ce temps sur le terrain l'équipe de Jean-Philippe Baigl (Inrap) s'active, elle cherche à rattraper de pasé qui fuit à la puissance 2000....
Un futur archéologique qui fait remonter le passé.
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" Signes lapidaires " un passé fluctuant et qui souvent disparait ou se modifie sous nos yeux (enfin loin du regard souvent) un exemple concret sur une date.
Le temps qui passe et les travaux des hommes sont les ennemis de ces petits témoins de notre histoire.
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Aquarelle.........
" Médiolanum Santonum "
Devant un parterre d’une centaine de personnes, Louis Maurin, éminent historien du monde antique à Saintes a présenté Jean-Claude Golvin et son œuvre « Hier Médiolanum une aquarelle, vue du ciel »
« Jean-Claude Golvin a travaillé une dizaine d’années autour du monde méditerranéen, essentiellement en Egypte. Son art et sa passion est de reconstituer par l’image les villes antiques disparues. En fait il nous présente une image à un moment donné, mais aussi une piste de départ, de recherches futures pour les archéologues ».
A la table des présentateurs de l’œuvre aquarelle de J-C Golvin on pouvait découvrir Bertrand Maratier (Conservateur des musées de Saintes) et de Jean-Philippe Baigl (ingénieur archéologue Inrap).
L’aquarelle présentée est en fait une image de Saintes, vue du ciel, nous donnant une idée de ce qu’était notre ville en 100 après J-C, il a bien fallu se fixer une époque. Pour étoffer cette présentation, juste avant l’envoi sur écran de l’aquarelle, on a vu la même zone de la ville en photo aérienne. Là encore il avait bien fallu cadrer la zone de travail du dessinateur. Ainsi l’auteur a travaillé à partir des vestiges restant de notre antique cité, puis des travaux de fouilles archéologiques et diverses études.
Et prenant la parole à la suite de Jean-Philippe Baigl, Bertrand Maratier précise…
« Il a fallu retisser tous les résultats des chantiers de fouilles, en fonction des datations de tous les éléments mis à jour, ceci pour en construire une évocation sous la forme de l’aquarelle en finalité. En prenant bien soin d’évacuer tous les sites qui n’étaient pas dans la période concernée. Dans ce cas on peut citer le rempart du bastion qui a été érigé vers 300 après J-C ».
Sur l’aquarelle, comme il avait bien fallu définir un secteur de la ville antique qui s’y trouverait, il avait alors fallu évacuer tout ce qui se trouvait à l’extérieur, telle une grande partie de la zone Sud, au-delà des arènes.
Les techniciens de l’archéologie présents continuent de donner quelques détails sur l’élaboration de cette future aquarelle, en présentant le plan primitif retenu. En effet des sanctuaires ont été placés dans certains quartiers de la cité, bien qu’il n’y ait aucune certitude, si ce n’est que du mobilier cultuel avait été retrouvé dans ces lieux. Mais souvent du mobilier plutôt à usage domestique, d’ordre privé. Un autre point très important fut abordé, celui du forum et du « fameux théâtre », enfin de son emplacement. Ainsi il n’a pas été retenu à son emplacement initialement supposé (on y avait retrouvé un grand masque de scène), mais il a été positionné en bout du forum, côté Ouest. Voir à ce sujet la croix faite sur le plan de référence avec les corrections éventuelles.
La présentation ne fut pas sans les sourires des présentateurs, en effet, tellement d’hypothèses à échafauder, des vérités à retenir, puis les aventures du terrain (chantier de fouilles) avec les joies de la découverte. Aussi on peut retenir une phrase de Bertrand Maratier qui présente bien le tableau de l’aventure archéologique….
« Quand on a vu l’aquarelle, on a eu un réel effet de surprise, on a pris le travail effectué en pleine figure… » (Voir apparaître sous les yeux ce à quoi on a tellement rêvé de voir un jour… Ndlr)
Pour l’aquarelliste cette vision terminée c’est comme un portrait robot. Pour cet aboutissement il lui fallait les ingrédients nécessaires, à savoir :
La topographie, le paysage antique, tant en plat qu’avec les courbes des divers reliefs du terrain.
Les limites de la cité antique.
Une idée de la trame urbaine.
La forme des édifices publics.
La position des édifices publics.
Comme on peut l’entendre dire…
« On cherche à retrouver une image qu’on aurait pu voir. C’est la vision globale qui nous intéresse. Les découvertes futures ne seront qu’un moyen d’affiner et d’améliorer cette première évocation au travers cette aquarelle ».
Alors que va s’achever cette présentation et que chacun va vouloir approcher l’auteur et surtout « son » Médiolanum Santonum, nous restent en mémoire quelques précisions.
Ainsi on apprend que le « Décumanus maximus » de Médiolanum fait 20 mètres de large (calcul savant par rapport aux autres cités du monde romain). L’absence de la représentation du seul aqueduc reconnu partiellement pour le trajet, ceci que cet ouvrage n’aurait rien apporté de plus, mais surtout du fait de sa hauteur il aurait certainement « perturbé » la vision représentation de la structure urbaine.
Nous remercions l’auteur de l’aquarelle qui restera un ouvrage souverain en la matière pour des dizaines de décennies, ouvrage qui lui aura demandé un an de travail pour le plan (en plat) et 21 jours de mise en aquarelle.
Terminons en bonne humeur et avec un bon mot de l’archéologue J-P B..
« Pour le positionnement du théâtre, nous n’avons pris aucun risque car à ce jour on ne peut pas prouver qu’il ne se trouvait pas là….. ! ».
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Avant de quitter le monde Gallo-romain, retour en arrière, il y a une vingtaine d'années...
Fiction très poétique à l'occasion d'une fresque théâtrale et historique " Eutrope é Eustelle "
(Scénario de Michel Souris et tableau de Patrice Gerbois)