Rencontre FORTE
Cheminots grévistes
face à MACRON, via son député Ardouin
Monsieur le député reçoit les cheminots en sa permanence.
Devant sa permanence de la rue St Macoult, Jean-Philippe Ardouin (LReM), sur fonds d’étendards syndicaux et de fumigènes, avec une musique presque festive qui provient d’une place en contre-bas, est amené à répondre à une première question fortement posée par Antoine Egéa…
« On aimerait bien que vous nous disiez la différence entre concertation et négociation… ! »
Ainsi ce cheminot avait bien sûr consulté le dictionnaire et citant Madame Elisabeth Borne, celle-ci est plutôt dans la concertation, plus que dans la négociation, en fait, comme le précise A.E, on est dans le blabla…
J-P Ardouin du tac au tac… « Vous avez vu que la Loi a été votée à la grande majorité.. », cette réponse soulevant de grands cris et gesticulations. Même un cultivateur parlant des soucis agricoles, mais le député le recadre de suite en lui rétorquant que ce n’est pas le sujet de la rencontre de ce jour.
Devant la permanence il y a une trentaine de personnes, aussi l’élu invite des délégués à rentrer à l’intérieur avec la presse.
Depuis quelques semaines le député attendait cette rencontre sur trois points.
Sur le Techni-Centre, comme le demande un syndicaliste, il y aura des départs mais aussi des nouveaux et pourquoi pas des cheminots… ! Le député lui répondant alors qu’il était en accord sur ce point et qu’il faudrait se défendre. Qu’il y a des situations qu’il faut sauver.
Mais un délégué…
« Les élus font semblant de croire, vous savez que ce sont des MENSONGES »
J-P A… « J’avais fait une lettre à M. Pepy, après la rencontre de La Rochelle »
Mais les syndicalistes enfoncent le clou…
« Nous avons mis en place une plateforme de réclamations. Plus de 200 cheminots vont partir… Vous avez une douzaine de conseillers municipaux, on vous demande de vous prononcer pour la conservation des emplois. Venez voir nos gars dans nos ateliers, vous verrez qu’ils ne vont pas bien du tout »
J-P A… « Je vais demander plus d’implications des élus locaux »
Et vlan… « Oui alors il faut un communiqué des élus pour cette conservation »
Alors que dehors fusent les cris et s’agitent les étendards, Macron s’en prend plein les dents (même s’il les a longues… Ndlr) et pendant ce temps c’est son député qui est au charbon (Presque la loco à vapeur et en chauffe en ce moment… Ndlr). Le thème change un peu, il s’agit des lignes.
Le député parle donc des lignes très praticables, d’une belle ouverture avec des nouveaux TGV sur notre secteur ferroviaire. La nouvelle Loi de financement votée et actée est très favorable vers la SNCF.
Réaction immédiate…
« Oui pour les TGV, mais il ne faut pas sacrifier les cheminots et dites-nous pourquoi vous changez les STATUTS. Il est loin d’être confortable, par exemple un conducteur peut être amené à reprendre une conduite de train, après seulement huit heures de repos après son dernier train, où est la sécurité dans tout cela. Puis toutes nos lignes en très mauvaises états… ? »
Réponse (relative) de l’élu…
« Nous évoluons vers une ouverture à la concurrence. Voulant aussi éviter le Dumping social »
A nouveau les lignes en mauvaise état, on dirait presque impraticable, sinon à des vitesses trop restreintes, perturbant aussi les correspondances. Sur la ligne semblant essentiellement en cause, Saintes-Royan, J-P A accepte à la demande d’un syndiqué de s’y rendre.
Et bien sûr « haut et fort » à nouveau sur le changement….
« On veut un statut pour l’uniformité du territoire. On ne VEUT PAS de compagnies privées. C’est le démantèlement de la SNCF, c’est pour cela que vous voulez faire SAUTER le statut…. VOUS avez voté la Loi ".
Et du même ton… « Il y a eu plus de 450 voix pour cette Loi » rétorque l’élu.
Bing bang… « Vous n’avez AUCUNE légitimité car la population est à 60 % pour nous ".
Une rencontre un peu courte pour cette Loi très impactée avec ses divers petits « a » et petits « b »... et c’est ce qui fait dire à l’élu, bien seul, loin de Macron et isolé dans sa permanence, avec comme seul soutien son attaché parlementaire, en présence de trois médias et face à 6 délégués syndicalistes…. « Il reste 10 minutes… »
Les syndiqués partent alors sur les problèmes techniques, ceux de la sécurité…
« Les problèmes de retard, avec les compagnies privées, ce qui change c’est la sécurité, en effet. On pourrait nous dire, malgré un incident constaté qu’il nous faut quand même faire partir le train, car cela pourrait coûter de l’argent à la compagnie…. ! Nous on veut la possibilité de continuer à travailler en sécurité, mais avec le privé cela risque de devenir compliqué avec la rentabilité…. ! »
Un autre conducteur précise plus fort… « Je peux encore effectuer mon droit de retrait, mais comment cela se passera dans le privé, alors adieu la sécurité.. ! »
Le député parle de la dette importante de la SNCF, un autre syndiqué met aussi en évidence celle de l’EDF. Puis J-P A parle de la poste privatisée (en partie) et qui s’en sort bien. Alors qu’un cheminot présent précise que l’on ne peut pas faire de l’argent avec le ferroviaire. Toujours est-il que la dette cumulée à la SNCF ce sont des milliards, il y en avait autant avec l’EDF.
Pour éluder des questions (multiples) avec autant de réponses à faire, multiples et aussi bien variées, le député pense faire avancer le débat en faisant une proposition, qui s’éloigne bien des fameux statuts…
« Vous avez parlé de ligne en difficulté, alors quelle ligne il faudrait pousser vers l’amélioration, sans privilégier (dans un premier temps Ndlr), mais surtout la développer à fond… ? »
Niort-Saintes-Bordeaux semble à retenir.
Mais à nouveau haro sur la Loi, via la représentation nationale en sa permanence.
« Qu’est-ce qui vous a fait voter cette Loi… ? »
Nous approchons du terme de la rencontre, dehors ce n'est pas spécialement calmé mais cela semble s’essouffler, alors qu’une réponse est donnée…
« Sur ce dossier nous avons notre libre arbitre, nous le connaissons parfaitement. Il y a des règles et c’est un peu comme dans le conseil municipal, la majorité a décidé. Puis ce statut date depuis des décennies…. »
Un syndiqué, par sa remarque semble viser un autre « adversaire »…
« Il fallait nous mettre autre chose que Madame Borne, d’ailleurs c’est une ancienne de la SNCF. Abolir ce statut c’est un véritable RETOUR en arrière ".
Il est 15 h 25, le dialogue va s’achever, le syndiqué le plus virulent dans le timbre attaque et acte l’intervention syndicale de ce jour, contre un homme bien seul..
« Monsieur le député, j’ai l’impression que vous vous moquez de moi… de nous. L’état a surtout renfloué les banques. La Loi c’est surtout pour détruire la SNCF ».
Certains médias disent ce jour que le chef d’En Marche a fait la casse du siècle, le député Charentais, lui, aurait-il bombardé la gare de Saintes… !
Alors que les syndicalistes quittent la salle de réunion saluant respectueusement le parlementaire, celui-ci de conclure…
« Je suis simplement un relais ».
Affaire à suivre et ce soir du 30 avril nous sommes à la veille du fameux mois de Mai.... Mais un autre danger menace, cette fois nos jardins, c'est la Pyrale, la première vue et tuée ce jour.... Attention aux buis.
De nos jardins sautons sur notre agenda.... Cérémonie du 8 mai, chorale au Temple protestant avec l'UNICEF.
Dimanche une manifestation, certes religieuse, presque sociétale. En effet la fête de notre évangélisateur, St Eutrope, appartient depuis des siècles à notre patrimoine saintongeais, au sens très élargie du terme. Ainsi ce dimanche avec un temps un peu clément la procession a traversé une partie du centre ville en portant au regard des Saintais le " Chef " (crâne) du premier saint martyr (connu) de notre ville, mais à l'époque il était plutôt un nouveau venu et certainement dérangeant dans Médiolanum Santonum car les édiles locaux lui ont fait subir le martyr, certes rapide par des coups sur la tête, mais il fut à l'origine des premiers chrétiens des Santons. L'histoire dit que la fille d'un important notable, Eustelle, qui l'avait suivi dans cette nouvelle religion, avait elle aussi subi le martyr. Elle est certainement inhumée dans le même sarcophage, enfin ce qu'il en restait après que celui-ci eu bien traversé des péripéties. En ce dimanche du 29 avril la ville avait accueilli le nonce apostolique, ambassadeur du Vatican, pour présider à ces deux jours de fête chrétienne, secondé en cela par l'évêque Georges Colomb.