Paris se libère
En 1987 de bien simples français ont témoigné.
Certes pas la grande histoire... mais quand même, bien pour la centenaire témoin.
Madame Gouret est née en 1887, en 1987, alors centenaire, elle me confiait ses souvenirs de la libération de Paris.
Le consul de Suéde :
« J'ai été cuisinière chez les Nordling, consul de suède en 39/45, c'était durant la guerre, avant que Paris ne soit déclarée ville ouverte. Ce diplomate était intervenu pour éviter la destruction de Paris en août 1944.
Ainsi à cette époque je m'étais trouvée dans cette famille le jour de l'anniversaire d'un jeune homme, certainement pour le fils Nordling qui avait 18 ans. Je me souviens d'un énorme gâteau. Ces gens étaient très gentils avec nous, mais je n'étais pas très à l'aise dans ce milieu riche et cultivé »
Combats de la libération de Paris :
« C'était vers le 24 août 1944, mon mari Georges se trouvait au balcon de notre appartement rue de Balzac. Notre balcon donnait sur les Champs-Élysées. C'est alors qu'une fusillade avait éclaté et Georges s'écroulait , des rafales avaient été tirées dans notre direction. Par la suite on trouvera plusieurs impacts sur le mur derrière nous et sur la rambarde du balcon. Une balle avait traversé le cou de Georges, faisant un bleu sur la moelle épinière. Dans la rue, en contre-bas cela avait aussi été la panique. Qui avait tiré... ! Qui avait pris mon mari pour cible... ! Il a peut-être été pris pour un autre, est-ce un tir vers nous par hasard des combats... ! Par la suite mon mari aura toujours des difficultés avec la jambe droite et son bras droit »
Recueilli à Maurecourt (78) en 9/1987 – M.S (Extraits de son témoignage)