Arnaud (Veuve de René Guérande 1919/1944) - 1922 ( 2000)
Pendant la guerre nous étions en Algérie, mon mari était dans l'aviation et il avait été formé à Istres. En mars 1944 il a été abattu par les Américains, dans son avion il y a eu 6 morts et cela s'était passé vers Oran.
J'étais mariée depuis peu de temps et j'étais alors restée seule avec mon enfant et par la suite je m'étais remariée avec un ami de mon mari, il était pilote lui aussi.
Mon second mari, Paul Arnauld, a lui aussi été aviateur sur les avions " Maraudeurs " (2/52 .. vérifier ce numéro...). C'est avec cet avion qu'il a fait a campagne d'Italie.
Un efois, alors qu'il était encore en activité, il était passé avec son avion au-dessus de notre maison de famille, située au lieu " Les Rullauds " route de Royan à Saintes.
Il avait terminé sa carrière militaire comme commandant, mais pour sa retraite il avait le grade de lieutenant-colonel.
Témoignage de son fils : René, Michel De La Guérande reçu le 26/12/2017
Mon père était sergent pilote dans l’escadrille 2/52 « Franche Comté ». Il était en vol d’essai sur un avion B 26 Maraudeur. Cet appareil avait été livré en grande quantité à l’armée française, en fait il devait remplacer des « Potez » et des « Block ». Il avait une grande faiblesse car en basse vitesse il était instable, tant à l’atterrissage qu’au décollage.
Ainsi au cours d’un vol d’entrainement il s’était écrasé à l’atterrissage sur la base de Tèlergma le (21 mars à 18 heures) dans le Constantinois (En Algérie française à cette époque). Les hommes de l’appareil étaient morts dans ce crash. Le pilote était le lieutenant Geffrey, mon père était le copilote. Il ya avait un moniteur US nommé Douze, un aviateur français nommé Sabatier, ainsi qu’un interprète.
Mon père avait commencé son entraînement en septembre 1943.
Suite au décès de mon père, René Guérande, ma mère s’était remariée avec Paul Arnauld qui était aussi pilote dans l’aviation. Plus tard elle demeurera à Saintes en Charente maritime. Cet homme était le beau-frère de Marie-Josèphe Arnauld (époux Henri) qui demeurait à Saintes.
Arnaud Pierrette, née Bernard – 1926 (Veuve de Vincent)
Mon père travaillait à la mairie de Saintes
1 Bombardement du 24 juin 1944 – Saintes
Affecté au dossier « 24/6/44 »
2 Bombardement du 14 août 1944 – Saintes
Habituellement je me rendais aux Arciveaux, deux fois par semaine, pour y chercher du lait. Ce 14 août je faisais ma toilette sous la véranda, nous avons alors entendu des bruits d'avions, des « ronrons... » dans le ciel. Nous sommes sortis dans le jardin et nous avons parlé avec un voisin, Mathio le boulanger (COOP), et avec son accent il nos avait fait part de son inquiétude. Nous sommes alors partis rapidement, en passant par dessus un mur pour nous réfugier dans l'abri du jardin de la famille Devois. Le boulanger avait fait un abri sous son pétrin et il s'y était réfugié avec son épouse qui attendait un bébé.
Il y a eu plusieurs vagues d'avion qui sont passées. Il y avait un premier roulement de l'éclatement de la première série de bombe, puis un suivant après un temps de silence.
3 Mitraillage par des avions
Je me trouvai en vélo avec une amie et nous nous trouvions petite rue Pont Amilion, vers où est située la « Bourse aux affaires » en 1995. C'est alors que des avions ont mitraillé et nous entendions les balles qui sifflaient au oreilles. Nous avons laissé tomber les vélos et nous nous sommes plaqués au sol. Cela s'est passé un après-midi, nous avons pensé que les avions visaient des DCA mobiles... ! (De M.S ou la gare ou des DCA fixes)
4 Largage de réservoir d'avion
Je me trouvais avec une autre personne et nous étions en vélo. Un avion a alors largué ses réservoirs d'essence, enfin quelque-chose qui n'a pas explosé, nous avons eu peur.
5 Morceaux de bombes et bateaux
Un cheminot nous avait donné deux petits bateaux, il nous avait expliqué qu'ils les avaient fabriqués avec des restes de bombes. Ces bateaux sont en laiton (Font penser au bronze). Matière retravaillée ou fondue et moulée. Longueur : 20 cm – Poids : 425 grammes.
Madame Arnaud m'en a donné un. (voir dossier photos)
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Arnauld Françoise, mère née Yvonnet - 1929 (1996/2001)
Autre nom: Arnauld de Sartre
1 Combat du 4 septembre 1944 - Saintes
Dossier crashs
2 Crashs avions américains: Corme-Royal et Nieul les Saintes
Notes sur carnets de l'époque.(Dossier)
Des réservoirs d'essence sont tombés, certainement le jour de la chute de l'avion au Maine Dorin, l'un de ceux-ci est tombé à la " Gaillarde " ST GEORGES DES COTEAUX. Un de mes cousins, Yves, qui habite, de nos jours, au " Petit chadignac ", s'en était fait un bateau. Je me souviens aussi qu'il avait été récupéré de l'essence dans ces réservoirs.
3 Les Allemands dans notre domaine " Rousselet "
En juin 1940, les allemands s'étaient installés, avec une roulante (Cuisine.. ) ), dans un champ à " Rousselet ".
Je me souviens, qu'à une époque, ce devait être au moment être au moment des moissons, les soldats ont veillé à ce qu'on ne fasse pas de livraisons de nos récoltes aux résistants.
4 Alerte aux bombardement - Ecole Jeanne d'Arc à Saintes:
Quand il y avait des alertes nous allions nous réfugier dans les caves de l'école. Dans cette école le lieu des WC était surnommé " la tour ", certainement qu'à cet endroit se trouvait une des tours de l'ancienne citadelle (Nous disions la tour par pudeur).
5 Parents tués au bombardement de Royan:
Mon grand-oncle Bouyer est mort au bombardement de Royan, le 5 janvier 1945, je possède encore des courriers de ces parents alors qu'ils étaient dans la poche de Royan. Ce parent avait été officier vers 1930 à la caserne Taillebourg de Saintes. Un oncle Bouyer avait perdu une jambe à la guerre 14/18 (le même… ! de MS)
A l'époque le curé de ROYAN était l'abbé Bastoreaud, sa gouvernante s'appelait Delphine Thimotée.
6 Documents en possession du témoin
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Trois lettres de la famille Bouyer, au cours de la poche de Royan, datée:27/09/44, 12/10/44, 15/12/44. (signée Thérèse Bouyer). Quand ce courrier sera tapé pour être consulter, ne pas mentionner certains noms. Ces lettres ont pu passer la limite de la poche par un courrier de banque. Il est à noter qu'il est mentionné à plusieurs reprises que Royan était vidé, en partie de ses habitants. L'adresse de Royan " rue des jardins " qui descendait vers Foncillon est devenu la rue " Maurice Garnier "
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Deux tracts en allemands qui devaient être diffusés (Par l'aviation aux allemands de la poche pour les inciter à cesser le combat / 3/45)
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Journal élogieux sur le Maréchal PETAIN
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" Journal de Saintes et de la Charente Maritime " / samedi 3 octobre 1943 (lu)
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Journal " La petite Gironde " du lundi 22 juin 1942 (Lu)
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Carte de correspondance, spéciale pour s'écrire de la Zone libre à la zone occupée.
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Deux " Bon point " PETAIN, Offert par la légion française des Combattants.