Raymond Kléber - 1927 copie générale
1939/45: " Villa des roses " rue Marcelin Berthelot - Saintes 11/6/1996: Saintes
1 Crash d'un avion anglais à Ecurat - 27/7/44
Affecté au dossier " Crash avion Mosquito à Ecurat "
2 Combat de libération de Saintes - 4/9/44
Affecté au dossier " Combat de Saintes - 4/9/44 "
3 Mitraillage ateliers SNCF - Saintes
C'est confus, mais je me souviens de plusieurs mitraillages , nous montions alors nous réfugier sur les hauteurs du " Chailllot "
4 Bombardement de Saintes - 24/6/1944
Cette nuit-là je dormais dans ma chambre à l'étage de notre maison familiale. Dans la maison il y avait mes parents et deux de mes frères, André 14 ans et Georges 11 ans.
J'ai alors été réveillé par la sirène, on s'était habillé rapidement et au dehors on avait vu le ciel illuminé. Nous sommes tous partis dans la prairie du jardin public et arrivés au terme de notre fuite, les premières bombes avaient commencé à tomber. Sur le chemin j'avais entraîné ma mère par le bras et une fois sur place on s'était couché.
Au loin, au-dessus du triage on apercevait des jets de lumière de couleur orangée, ils se détachaient sur l'horizon.
J'ai aussi vu des tirs de D.C.A, certains depuis la caserne Taillebourg et les autres depuis les hauteurs de la ville. En fait la D.C.A avait commencé à tirer dès l'illumination du ciel. Les avions faisaient un balai incessant.
Nous sommes rentrés à la maison vers les 1 h 30 / 2 heures, après les derniers éclatements de bombes.
5 Bombardement de Saintes - 14/8/1944
Mes parents étaient à la campagne, j'étais avec mon frère Robert (19 ans) dans notre jardin et je me rasais. J'avais entendu les avions, mais sans plus. Puis j'ai vu tomber des objets gris que j'ai pris pour des avions, en biais et très bas, en fait c'était des bombes., puis il y a eu un sifflement.
Aussitôt le ciel s'était obscurci, il était devenu presque noir et accompagné d'un grondement. Avait suivi un temps de silence, qui je pense était de quelques minutes... mais cela n'avait peut-être pas été si long ! Se terminant alors par une multitude de bruits, c'était les " objets " qui retombaient.
A la deuxième vague, je me précipitais (Nous nous précipitons..!) dans la cave où à peine rendu j'avais entendu un sifflement suivi d'explosions, d'éclairs jaillissant dans la cave par les " outeau " (Ortho...! / Vasistas) suivi d'éclats, apprenant ensuite que c'était des morceaux de bombes.
Puis il y avait eu les mêmes silences et les mêmes bruits des objets retombant au sol.
Par une grande chance une bombe, tombée dans notre jardin, avait fusé et donc pas explosé. Elle s'était retrouvée enfouie à environ 1 mètre sous la terre. Le pâté de maison était le seul resté debout. Et la troisième vague a été suivie des mêmes effets. A la quatrième vague l'air était devenu irrespirable et nous avons donc évacué les lieux.
Nous sommes sortis dans la rue Marcelin Berthelot, nous dirigeant vers la prairie, on avait rencontré sur notre chemin Mme Richetin qui nous avait annoncé que deux hommes de son foyer venaient d'être tués dans son jardin. Cette personne était notre voisine d'en face.
Nous avons continué notre route et dix mètres plus loin nous avons découvert un homme plaqué contre son garage avec les bras en croix. Trois cent mètres plus loin nous rencontrons les premiers secours, nous sous sommes joints à eux et ainsi on avait aidé pour retrouver les survivants.
Notre maison n'avait plus de toit, plus de fenêtres et les murs étaient lézardés.
La bombe non explosée faisait environ 1 m 20 de longueur avec un diamètre de 0 m 50. J'en avais fait un motif de décoration.
6 Epuration
Non repris ici au 3/7/2020... Affecté au dossier " Epuration "
Saisie du 3/7/2020 Copie 7/2020