11 - Saudon la mare d'Ecurat - Hommmage en terre anglaise Ecurat - Elizabeth ll - Jacques Boirac l'oublié de l'Indochine - Interview d'un centenaire
Hommage spontané à Ecurat
" Un terre anglaise de la mémoire "
Elizabeth ll - Reine
Déjà en 1996, à la mort d'un des aviateurs de l'avion abattu le 22/7/1944... un ruban noir avait été accroché auprès de la stèle du moulin des fougères.
Ecurat
Visite guidée avec monsieur le maire
La mare de Saudon.....
à sec et pourtant elle avait mené ses eaux bien loin
Jacques Boirac
Un Saintais tué en Indochine en 1945
Bien inscrit au monument aux morts de Saintes,
mais oublié sur le grand site " La mémoire des hommes "
Du fait de mes récentes recherches, le site gouvernementale a inscrit le nom de cet homme dans ses listes (Hélas très nombreuses)
Les Gonds
Rencontre avec un centenaire
A sa demande j'ai rencontré Jacques Fouin.... 8/9/1922 - 8/9/2022
Une heure trente avec cet homme et j'ai compris pourquoi il avait pu aimer la mer, d'une certaine manière....
de 4/1940 à 8/1945... il a été sur toutes les mers....
Il a combattu.... sur son contre-torpilleur " Le malin ":
.. Les Allemands, les Italiens, les Anglais et les Américains et quelque-part un peu.. les Gaulistes, dont il ne connaissait même pas le terme.
Mais au débarquement américain en Afrique du nord, tout avait alors changé.... il était passé de Vichy à Londres, via la France libre, mais toujours sur son " Malin ".
La guerre
Quand la guerre a été déclarée on m'a renvoyé chez moi, jugeant certainement que j'étais trop jeune pour aller me battre. C'est ainsi que pendant deux ou trois mois j'avais travaillé au battage de la moisson. Puis je suis aussi retourné à l'école, mais ce fut écourté, c'était le temps de mon engagement de 5 ans (!) dans la marine, après cette école.
Le 1er avril 1940, je devais être assez âgé pour aller au combat et après un mois de permission, je devais me rendre à Brest. Là j'ai eu mon affectation sur le contre-torpilleur " Le malin ".
Je ne le savais pas encore, mais je resterai dans la marine jusqu'en 1945.
Tout au début nous sommes partis dans le " Skagerrak ", entre la Norvège et le Danemark, mer du nord, cela a été mon baptème du feu, mais nous n'avons pas eu de blessés. Ainsi partant de Brest, puis Cherbourg et enfin " Skagerrac ". Nous étions à trois bateaux, des tournées de nuit, notre bateau était rapide, plus de 40 nœuds à l'heure. Sur notre bateau il y avait 300 marins.
ainsi on s'était battu contre les avions et les bateaux. Nous avions coulé une vedette allemande, confirmé par les Allemands après la guerre. Nous avions aussi touché des escorteurs.
Des Italiens nous avaient envoyé 27 obus... (A quel moment et où.. M.S)
Puis nous étions revenus en France, Les Anglais restant en Atlantique et les Français en Méditérannée.
Armistice:
A la signature de l'armistice nous avons fait en sorte que tous les bateaux soient loin des Allemands.
Ainsi il y en avait à Mers-El-Kébir, Oran, Alger. Certains bateaux avaient été remorqués en Angleterre.
Le " Jean-Bart " qui avait été construit à St Nazaire, avait réussi à partir à Casablanca. Quand au bateau " Casablanca " il s'était retrouvé à Dakar. Quant à nous nous étions au mouillage à Alger.
Les bateaux français qui étaient à Mers-El-Kébir ont été attaqué par les Anglais qui ont tué 1200 hommes.
Par la suite nous étions revenus à Toulon.
C'est ainsi que vers novembre 1940 nous avons vu arriveres casques coloniaux et des ceintures de flanelle. Ainsi il y a eu la " Force Z ", trois croiseurs et 3 contre-torpilleurs. (A cette époque encore sous Vichy, jusqu'après le débarquement américain en Afrique du nord.
Dans notre circuit de navigation il nous fallais passer par le détroit de Gibraltar, mais les Anglais nous guettaient. Il y avait la flotte anglaise dans l'Atlantique, ils s'étaient lancés à notre poursuite. Ils avaient rattrapé le croiseur " Gloire " mais il avait pu revenir.
Plus tard les Anglais sont revenus devant Dakar, à Dakar, entre autres lieux, il y avait l'or de la Banque de France.
Un avion était venu de Ouakam, les passagers avaient été saisis par les gens de l'aéroport. Il y a aussi été question d'une vedette...
A cette époque le général De Gaulle était venu en Afrique (De M.S)
De Gaulle était venu à Dakar, où nous étions, sur un cuirassier anglais, il leur avait demandé de ne pas tirer sur les Français... mais ils avaien tiré et à coup de canon de 380.
Il y avait aussi eu une tentative de débraquement à " Rufisque " (!) au sud de Dakar (En face à l'ouest.. M.S).
Puis De Gaulle était reparti, il avait laissé cette affaire entre les mains des Anglais. Pour parler des " Gaullistes ", on ne connaissait pas ce nom...
Un jour le bateau " L'Audacieux " (Des navires faisaient une brume de camouflage) qui était sorti de la brume, avait été tiré à bout portant par les Anglais, il y a eu 80 morts et de nombreux blessés.
Le lendemain on nous retire dessus, on a alors répondu avec les moyens du bord. Entre-temps des plongeurs angalis avait réussi à venir sous l'arrière du " Richelieu " pour détruire certaines parties.
En fait il y a eu trois jours de combat, moi j'étais pourvoyeur d'obus à la " Pièce 3 ".
Nom des différents capitaine de vaisseau qu j'ai eu.....
Desprès, Merveilleux du Vignaux, Houcane (!), c'était un type de l'état-major de Darlan, cet homme avait été blessé quand Darlan avait été tué.
Au troisième jour de ce combat, un sous-marin de Dakar s'était planqué, il sortait juste, il était encore au couleurde " Minium ", peinture voyante anti-rouille. Ce sous-marin avaitrepéré les trajets des Anglais, ainsi il avait pu en toucher deux avec ses torpilles, il savait leur route. Il vait touché le " Baram " et " La révolution ".
Nous étions toujours dans l'armée de Vichy (Pétain), nous avons rejoint les armées de la France Libre après le débarquement des américains en Afrique du nord. C'était en 1942.
Nous avions aussi fait réparer nos bateaux à la jetée de Lur à Casablanca.
Justement au débarquement américain, ils nous ont envoyé un obus de 406, faisant huit morts et une dizaine de blessés.
Concernant le débraquement américain De agulle n'avait pas été averti par Roosevelt
Par la suite, on a réparé tant bien que mal et on est parti aux U.S.A, à Boston, pour notreréparation et le réarmement de notre bateau " Le malin ". C'était en juin 1942.
Nous avons alors été aux Açores en janvier 1943. On y était resté mouillé, mais en pleine nuit une sirène avait résonné.... c'était pour le changement d'année. Ensuite nous avons été mouillerdans différents ports... Oran, Alger, Bizerte.
Puis ce fut la guerre contre les Allemands et les Italiens, ces derniers nous avaient bombardés au début de la guerre.
Nous avons été amenés à faire des raids en Adriatique, en effet les convois allemands y passaient pour approvisionner leurs troupes statinnées en Grèce. Un jour un convoi de transport était en vue et nous l'avons attaqué, on a ainsi coulé un bateau avec une seule torpille. Et quatre autres de leurs bateaux ont été annoncés coulés. On s'était préparé pour le débarquement en Normandie, mais nous étions au large des îles grecques. Concernant ce débarquement, la France n'y a été présente que par le fait d'une unité, affaire bien connu de ce commando.
Nous avons alors participé au débarquement allié en Provence, nous nous trouvions en face de Ste Maxime. De notre position on tirait, on faisait de la fumée pour protéger un croiseur américain.
Enfin nous sommes partis pour le port de Toulon, mais nous n'avons pas pu y mouiller car toute la flotte qui s'était sabordé était encore présente.
Après le débarquement en Provence nous avons eu, enfin notre bateau " Le malin " un grave accident, nous avons heuré le bateau français " Le Terrible ", celui-ci a failli couler. Notre bateau avait eu tout son avant enfoncé sur environ 30 mètres, il y a eu 50 morts sur " Le Malin ", 3 sur " Le Terrible " et autres sur " Le Fantasque ", des copains ont été tués (*) Un copain qui m'avait remplacé à mon poste, dans un trou, en fait un frigo, a été tué. Il s'appelait Rivoal (!) c'était le jour de noël, le 25 décembre 1944.
J'ai quitté la marine nationale en août 1945, avec le grade de quartier-maître.
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" J'ai bien aimé la mer "