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28 - Guerre: Suite des témoignages 39-45. Saintes photos inédites. Nouvelle rue à Saintes: Rue du temple Huguenot.

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

C'est reparti:

- J'ai décidé de publier régulièrement

tous mes témoignages de guerre (39/45),

j'en ai des centaines recueillis depuis 1992.

- Photos inédites de Saintes: Auteur famille Triou.

- " Rue du temple Huguenot 1602 - 1685 "

Tout avait commencé par l'arrivée de motocycliste casqués et bardés...

Tout avait commencé par l'arrivée de motocycliste casqués et bardés...

Et bien sûr ce qui a frappé le plus les Saintais qui ont connu cette période: Les deux bombardements de Saintes à 51 jours d'intervalles...

Et bien sûr ce qui a frappé le plus les Saintais qui ont connu cette période: Les deux bombardements de Saintes à 51 jours d'intervalles...

Témoignages.....

Témoignages.....

Anselmo Liliane – 1929 (2015)

Née Landais

Mes parents demeuraient aux Eyzies-de-Tayac (Dordogne). Mon père Henri Landais y travaillait à la SNCF, il était cantonnier. Alors qu’il avait effectué ses 21 jours au camp militaire de Souge, en Gironde, il avait été piqué par un scorpion, par la suite cela avait affecté son pancréas et il en était décédé en 1940. Il était originaire de « Chaucroux », lieu-dit de la commune de Cravans (Près de Gémozac / 17). Dans sa jeunesse il avait alors était ouvrier agricole chez ses parents de Tesson.

Après son décès nous sommes revenus habiter chez mes grands-parents maternels à Tesson. Par la suite ma mère s’est remariée avec Monsieur Rosales, qui sera alors mon beau-père. Nous sommes venus nous installer à Saintes en 1941, ma sœur et mon frère sont restés à Tesson chez les grands-parents. Ainsi durant la guerre j’étais seule à Saintes avec mon beau-père et ma mère. A Saintes ma mère avait réussi à trouver du travail à l’entreprise « COMESSA ». Mon beau-père y travaillait lui aussi. En ce qui me concerne j’ai quitté Saintes en 1948.

1 Bombardement de Saintes : 24 juin 1944

Cette nuit-là nous avons entendu les sirènes, j’étais seule à la maison avec elle, je ne me souviens pas où était mon beau-père (2). J’ai vu descendre les parachutes (éclairants) dans le ciel. Nous sommes rapidement parties par le chemin de la Pallue, puis nous avons pris le chemin-bas (certainement celui qui conduit au Maine) pour nous réfugier dans la prairie. On était très nombreux, des personnes avaient ramassé des parachutes, qui serviraient à faire des chemises. (Etait-ce à ce moment ou le jour suivant… ?).

2) Il était dans la résistance. Il allait dynamiter les rails. C’est lui qui conduisait la voiture, mais il n’avait même pas son permis.

2 Bombardement de Saintes : 14 août 1944

Notre maison était située en face du " Novelty Dancing " rue de l’épineuil. C’était le matin, dans le ciel on a vu des avions qui étaient très haut, c’était des américains, ils ont arrosé toute la rue Emile Zola. Nous n’avons pas eu notre maison touchée.

J’avais entendu des explosions et les bruits se rapprochaient, aussi Je m’étais rapidement réfugiée dans le chai, mais comme les murs tremblaient j’en étais sortie et je me suis sauvée dans le chemin en face du " Novelty ", en direction de la Charente. Dans ce chemin, celui qui mène à la Pallue, je me suis abritée sous un poirier situé sur la bordure de ce chemin. . Des bombes tombaient un peu partout autour, j’ai trouvé un éclat près de moi. J’ai alors continué à me sauver me dirigeant vers le chemin-bas.

Quant à mon beau-père, au début du bombardement (il a duré 5 minutes) il avait quitté son travail pour venir nous avertir. Dans la rue Emile Zola il avait sauté dans un trou de bombe pour se protéger, une personne qui était vers lui n’avait pas voulu s’y réfugier et elle avait été tuée. Malgré-tout il avait eu des hématomes dans le dos. Ce sont des allemands qui l’ont pris en charge pour l’hôpital, j’ai vu cette scène. En effet ma mère qui revenait du marché, alors qu’elle se trouvait devant l’ancien octroi, vers où était le marchand de charbon, avait vu des bombes tomber sur la maison (vers). Aussi, bien qu’elle ait aperçu mon beau-père blessé, elle avait préféré se rendre rapidement à la maison pour s’occuper de moi.

Notre maison était restée debout, elle avait seulement un trou dans le plafond de la cuisine.

Note : La liste des blessés de la « Défense passive » mentionne un nommé Bernard Rosales, route de l’Epineuil. 64 blessés. (Source : Archives mairie / DP / 313-7)

 

Ardilouze René – 1925 / 1999 (1994)

Décédé accidentellement en 1999

1 Bombardement de Saintes – 24 juin 1944

Départ de notre train pour Niort, sur autorisation du chef de gare (Triage) Maurice Jouannet (Plutôt aiguilleur). Puis (certainement après le bombardement) le train était ressorti du tunnel (Lormont), il y avait deux locomotives

De la sœur du témoin: « Le train était en gare. A la chute des premières bombes les conducteurs du tain (mécano et chauffeur), soit mon frère et un autre homme sont partis et ont mis leur train à l'abri sous le tunnel de Lormont / Fontcouverte, en quittant la locomotive, mon frère avait sauté et il s'était fait une entorse ».

2 Attaque aérienne et train sous le tunnel

Alors qu’il conduisait un train il y a eu une attaque aérienne et il avait arrêté son train sous le tunnel, sauvant ainsi des voyageurs. Ce fait s’est passé le jour.

Aucun blessé parmi les passagers, pour son action il a été félicité par la suite. Son compagnon mécano était Tessier. (selon sa veuve en 1999)

Nouveau témoignage de sa sœur:

3 Train caché sous le tunnel nuit du 24 juin 1944 – Bombardement de Saintes

Cette nuit-là il était avec son compagnon roulant, décédé de nos jours. Il transportait un train avec beaucoup de soldats allemands. Au moment du bombardement de la nuit il s'était retrouvé caché sous le tunnel de Fontcouverte. C'était un train très long et les roulants l'avaient un peu ressorti du tunnel pour faire provoquer la mort de nombreux soldats allemands. D'autres soldats s'étaient ensuite sauvés et s'étaient retrouvés dans la Charente. Par la suite ces hommes avaient été récupérés par d'autres venus avec des véhicules comme nos « JEEP ». (En fait certainement des « Kübelwagen » M.S)

4 Mitraillage à environ 45 km de Saintes - Loco détruite et retour à pied

Il était parti faire un train mais ils avaient été mitraillés, c'était près de Niort. Aussi ils avaient abandonné la locomotive et ils étaient revenus à pied à Saintes, il leur fallait porter leur sacoche de travail. Il avait terriblement mal à un genou, subissant un épanchement de synovie, il avait alors été hospitalisé.

5 Bombardement du 14 août 1944 :

Ma sœur avait 14 ans (environ) à cette époque et elle travaillait à la coopérative située à l'angle de la rue Emile Zola (Route de Chaniers). A ce bombardement de nombreux habitants de ce quartier ont été tués et cela l'avait beaucoup marquée.

Armand Louis – 1929 (1994)

Louis Armand venait souvent chez sa grand-mère qui demeurait à Saintes au lieu-dit « La fénêtre ». Il avait un frère Pierre Armand, c'était une famille d'exploitants agricoles.

1 Postes de DCA (Flak) allemands :

Il y avait une DCA dans le milieu de la prairie face au château Rouyer Guillet, pour s'y rendre il fallait prendre le chemin qui va tout droit en bout de la rue Eugène Fromentin, puis c'était sur la gauche. Bien plus loin il y avait une autre DCA.

Sur un des terrains de la famille, dans la prairie de Lormont, les Allemands avaient fait sauter quelques-uns de nos peupliers à la dynamite pour dégager les axes de tirs des DCA.

Notes : Pierre Armand précise que ces postes de DCA avaient aussi des projecteurs pour éclairer les avions.

Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.
Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.
Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.
Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.
Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.
Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.

Le croquis très succinct représente la DCA allemande sur la caserne Taillebourg, coupée en deux par les bombes alliées la nuit du 24 juin 1944.

Photos inédites

Collection Pierre Triou (Saintes) 

Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.
Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.

Nous sommes en centre ville et nous découvrons la destruction de l'ancien collège, ce qui est devenu, entre autres immeubles, le square André Maudet, devant l'entrée de la mairie.

D'autres détails en centre ville, en fait le bvieux Saintes, intra-muros. Et le fameux arbre de la liberté secteur des allées Castagnary, après le rond-point de l'avenue de Saintonge.
D'autres détails en centre ville, en fait le bvieux Saintes, intra-muros. Et le fameux arbre de la liberté secteur des allées Castagnary, après le rond-point de l'avenue de Saintonge.
D'autres détails en centre ville, en fait le bvieux Saintes, intra-muros. Et le fameux arbre de la liberté secteur des allées Castagnary, après le rond-point de l'avenue de Saintonge.
D'autres détails en centre ville, en fait le bvieux Saintes, intra-muros. Et le fameux arbre de la liberté secteur des allées Castagnary, après le rond-point de l'avenue de Saintonge.

D'autres détails en centre ville, en fait le bvieux Saintes, intra-muros. Et le fameux arbre de la liberté secteur des allées Castagnary, après le rond-point de l'avenue de Saintonge.

Il avait fallu lever la tête pour voir passer le fameux " Zeppelin ".

Il avait fallu lever la tête pour voir passer le fameux " Zeppelin ".

Nouvelle appellation d'une rue à Saintes

Un vœu pieux du temps de Michel Baron, maire de Saintes.

Et voici la rue, elle traverse de part en part, via les axes de circulation prévus, le quartier des établissements Royer Guillet, reliant la rue port Larousselle au quai de l'Yser. Le temple, détruit en 1685, était en ligne droite en descendant la côte de la rue de Laroche, dans le quartier du " Bas médoc "autrement nommé " La croix du prêche ".
Et voici la rue, elle traverse de part en part, via les axes de circulation prévus, le quartier des établissements Royer Guillet, reliant la rue port Larousselle au quai de l'Yser. Le temple, détruit en 1685, était en ligne droite en descendant la côte de la rue de Laroche, dans le quartier du " Bas médoc "autrement nommé " La croix du prêche ".

Et voici la rue, elle traverse de part en part, via les axes de circulation prévus, le quartier des établissements Royer Guillet, reliant la rue port Larousselle au quai de l'Yser. Le temple, détruit en 1685, était en ligne droite en descendant la côte de la rue de Laroche, dans le quartier du " Bas médoc "autrement nommé " La croix du prêche ".

Et je ne pouvais oublier une belle inscription lapidaire qui se trouvait sous mes yeux au moment de mes pérégrinations (autorisées...)
Et je ne pouvais oublier une belle inscription lapidaire qui se trouvait sous mes yeux au moment de mes pérégrinations (autorisées...)

Et je ne pouvais oublier une belle inscription lapidaire qui se trouvait sous mes yeux au moment de mes pérégrinations (autorisées...)

M.G un illustre inconnu.. rentré dans son éternité anonyme. Vue la calligraphie cela peut dater du tout début du 20 ième siècle.

M.G un illustre inconnu.. rentré dans son éternité anonyme. Vue la calligraphie cela peut dater du tout début du 20 ième siècle.

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