28 - 15 novembre 43 Deux avions allemands se heurtent au-dessus Saintes Un mort Un blessé
15 novembre 1943
Heurt de deux avions allemands
au-dessus la ville de Saintes
Le premier avion tombe aussitôt et le pilote meurt dans le champ de " La Métairie de Madame "à Saintes.
Le second appareil se pose en catastrophe au " Choisy " commune de Bussac sur Charente, le pilote légèrement blessé.
Voici les témoignages et documents d'étude de ces crashs qui a fait levé la tête de bien des Saintais... Saintongeais.
Témoignages sur ce premier site où le pilote ayant sauté trop bas, mais l'avion était vite tombé, et il s'était alors écrasé sur la terre du champ.
Crash avion allemand « La Métairie de madame » – Saintes
Barbier René – 1926
1939/45 : « la métairie de Madame »
« Un avion était tombé dans un champ de la métairie, près d’un arbre, un noyer. C’était dans le champ en face où demeure le vétérinaire (Bétizeau….). L’avion n’avait pas brûlé, les Allemands étaient arrivés rapidement sur place »
Couraud Marcel – Né en 1935
39/45 : « La conseille » Saintes (Proche de la métairie de Madame)
Cela avait du se passer en automne. Avec mon frère nous nous trouvions sur la route de la métairie de Madame, vers la maison de Pelletant (Nommée La riposte), l’avion est tombé à environ 150 mètres de moi et j’avais vu sauter le parachutiste. L’avion était tombé d’un côté et sa queue d’un autre côté.
L’aviateur s’était enfoncé dans la terre jusqu’aux genoux ? le corps et la tête en avant. L’avion a brulé par la suite et cela pétaradait. Par la suite ne n’avions pas pu approcher car les Allemands interdisaient toute approche. Le lieu du crash se situait à l’arrière de la deuxième maison neuve (Qui doit être le n° 35).
A une vingtaine de mètres près je me souviens du lieu du crash, mais en ce moment (4/1995) l’orge est trop haut pour y avoir accès.
A l’époque du crash il n’y avait aucune maison dans le secteur du crash, la plus proche étant la ferme de la métairie et la maison de M. Pelletant (à cette époque) surnommée « La riposte ».
En 2011 c’est la famille Dupeux (Jean-Michel) qui exploite les terres. En 39/45 la zone du crash était cultivée et vers le Nord et le Sud il y avait des vignes.
Investigations sur le terrain avec le témoin :
1 - Des morceaux de verre, un morceau de bakélite noir, une sortie pour liquide avec deux petits tuyaux. A part le morceau de bakélite, qui pourrait être en rapport avec le crash, quoique trouvé plus au Nord-Est que la zone du témoin, les éléments sont très incertains.
2 – Photos prises ce jour de la zone du témoin- 3/04/2011
Ajout du 10 juin 2011:
Le terrain du crash devait appartenir à la famille Mioulet. La famille de Robert Mioulet (Chaniers – 0546911054) contacté ce jour déclare : « Mon mari Robert est décédé en janvier 2011, mais le terrain de Saintes était à son frère qui demeurait aux « Essarties » à Saintes, il le tenait de sa femme, née Bourdin. Il est lui aussi décédé. La famille Bourdin avait demeuré dans la ferme où habitera la famille Desrente, le fils Bourdin (Pierre / 82 ans en 2012) ne se souvient pas, malgré que sa famille demeura dans ce secteur. (P.Bourdin 2012)
Marcel Couraud confirme à nouveau « son « lieu du crash, en se rendant à pied (comme en 1943) sur le site. Sur la droite (Côté Nord) il y avait une vigne. L’aviateur était plutôt tombé sur le côté droit de l’avion. Le témoin a vu ceci de la route, si l’aviateur avait été au-dessus du chemin du bois St Vivien, il n’aurait pu le voir, sauf s’il s’était bien avancé dans le premier champ de l’Est.
Par ailleurs à cette époque ces champs ne devaient pas encore servir de décharge publique, cela il s’en serait bien souvenu, en positionnant le crash à l’époque. Un monsieur âgé venait fouiller ces décharges. Il y a encore une dizaine d’années on pouvait encore distinguer le site du crash.
Descaillaux Christian
Nous avions été récupérer des morceaux de métal (fragments d’avions) dans le champ, ils étaient éparpillés. Quant à cet avion le « Me 109 » il était souvent sujet à des corrosions en vol, entre autre son carter qui n’était pas de bonne qualité. Par la suite nous avions certainement emmené ces pièces d’avions à Rochefort avec d’autres métaux.
Desrante Bernard – Né en 194
Mon père avait récupéré une grande quantité de morceaux de l’avion tombé à la Métairie de Madame. Je les ai données à des romanos il y a environ 8 ans.
Remarques : Est-ce les pièces qui étaient en possession du ferrailleur Descaillaux (Voir crashs incertains)
2011 : « mon père était un fanatique de l’aviation, certainement depuis qu’un avion Blériot s’était posé à Saintes. Concernant le crash de l’avion allemand à la métairie de Madame, il en avait peut-être pris une photo. Mais je n’ai rien gardé depuis le décès de mon père. Je sais qu’il avait aussi récupéré un réservoir de kérosène. En plus de nombreux morceaux qu’il avait ramassés dans le champ. Comme je l’ai déjà dit, les pièces qu’il avait récupéré, ont été données au ferrailleur Roux, au village des Tourneurs à Saintes.
Déplacement sur le site le 5 mai 2011.
En fait il indique la partie du champ se situant au bout à l’Ouest, le crash se serait situé dans une grande zone avant le marronnier qui était là au moment du crash.
Desrante Raymond – Né en 1923 (ou Madame)
En 1943, un matin je me trouvais dans le milieu de mes champs. Quand deux avions se sont heurtés en vol, au-dessus de l’école d’agriculture. L’un deux, un Messerschmitt est tombé sur le bord de la route à Magezy, à environ 50 mètres dans le champ. C’était dans un secteur à l’angle sud de la dernière propriété construite. L’avion n’a pas brûlé, mais le pilote, un homme blond était mort. Le corps se trouvait à environ 10 mètres de l’avion. Les allemands sont venus le chercher, mais des soldats étaient déjà sur place pour garder l’appareil. Le portefeuille du pilote avait été récupérer par le capitaine Lavallade de la base 722 de Paban. L’autre avion était aussi un Me 109 et il serait tombé vers l’école d’agriculture. On aurait retrouvé un morceau (Pilote mort.. !!!!)
Desrante Yvette,
Veuve de Pierre (menuisier), frère de Raymond Desrante agriculteur– Elle ne demeurait pas à « la métairie de madame » à cette époque. Par contre son mari qui était dans le maquis et qui avait rejoint les américains à Paris, lui en avait parlé, mais elle ne se souvient pas.
Dupeux Jean-Michel – né en 1938
1939/45 : « L’Houmerée » Saintes
Je me souviens qu’à l’école Pasteur (Cours Lemercier) l’instituteur nous en avait parlé. Je ne me souviens que de l’aviateur dans le champ, mais pas d’avoir vu l’avion. Les allemands avaient barré la route. A une époque de la guerre il y avait eu une pièce de DCA (allemande) dans le secteur où était le parachutiste).
Le terrain devait appartenir à Botton. Sa fille (veuve d’un coiffeur) demeurerait toujours, en 2011, à la croix Lagord, presqu’en face le rond point de la route de Port d’Envaux (la première petite maison) Un des petits-enfants demeure à « Peu volant ».
Duzon René – 1932/2004
1939/45 : 115, rue de la boule
(Mon oncle Léon Duzon, qui m’a élevé, travaillait aux pompes funèbres générales.- patron Dardillac. Mon oncle assurait la mise en bière et la conduite du corbillard)
Après la chute de cet avion je m’étais rendu sur le lieu du crash. Je me souviens avoir vu la queue de l’appareil, j’avais alors récupéré des pièces métalliques (Des petits aimants). Il avait été dit que le pilote, ayant sauté trop tard, s’était enfoncé dans le sol jusqu’aux genoux, où bien ses jambes étaient broyées jusqu’aux genoux.
Faveau Claude – Né en 1928
1939/45 : Saintes – La croix Lagord
Mon père était employé à la SNCF et il avait été muté quelques temps à Niort et c’est au cours du bombardement de Niort le 7 juin 1944 qu’il a été tué. Il avait été dit à la radio que quand on verrait passer un avion à cocarde il faudrait aller se mettre aux abris car nous allions être bombardés. Quand j’avais regardé le ciel suite au passage de cet avion j’avais aperçu des points brillants, c’était les avions, puis peu de temps après il y a eu les souffles des explosions. Avec une voisine nous avions été nous réfugier sous les arcades d’une maison. Presque à nos pieds passaient les pierres projetées par les explosions. Mon père qui était resté à la maison a été tué. J’ai travaillé à partir de 1950 à la SNCF où j’ai bien connu Pierre Souris.
Un avion qui était seul, certainement en difficultés, s’est écrasé dans le champ proche de la métairie de Madame.
J’avais entendu un grand bruit et j’avais alors pris mon vélo et j’avais été voir sur place. Les Allemands étaient déjà rendus, nous ne pouvions approcher. L’aviateur était assez près de l’avion. Par la suite j’ai vu des morceaux de l’avion dans le champ.
Le crash s’est passé en face de la maison appartenant à Maurice Patry (Chemin du bois St Vivien), au moment du crash les fondations de la maison étaient faites. Ce 10/4/2011, de l’orge d’une dizaine de centimètres ne permet pas une investigation de ce lieu face à la maison. Il situe à cette époque une vigne, côté sud de cette maison, appartenant à Vignaud.
Fauré Jacques – Né en 1934
1939/45 : Maison « Blanch’ caill’ » (1) « Courbiac » Saintes
« Alors que je me trouvais aux toilettes (WC), j’ai aperçu par l’ouverture deux avions dans le ciel. Ils semblaient se livrer combat, comme un exercice, ils se sont heurtés. La vision de ce fait se situer en direction de la butte de Magézy Ce devait être vers les 14 ou 15 heures de l’après-midi »
(1) En argot signifie blanchisseuse / / Gagnant
Je demeurais avec mes parents dans notre maison de Courbiac. Mes parents tenaient la blanchisserie. J’avais un frère et deux sœurs. A l’époque de l’accident d’avions j’allais à l’école Pasteur (Cours Lemercier). En hiver, comme les eaux pouvaient être montées, nous passions par « Magézy » ou « Les Essarties ».
Ainsi, un après-midi, certainement vers les 14 ou 15 heures, alors que je me trouvais aux toilettes, j’avais entendu un bruit d’avions. Je les ai aperçu par le dessus de la porte qui laissait largement passer la lumière, en fait le bois de la porte n’allait pas jusqu’en haut. Je ne sais si je me suis levé avant de les voir…. ? J’ai alors quitté la cuvette et, sans ouvrir la porte, je me suis collé à la porte et j’ai vu deux appareils allemands. L’un arrivait de derrière moi, au-dessus de ma tête, comme s’il arrivait du pont de Lormont. L’autre arrivait, un peu en biais, mais sur ma gauche. Ce dernier je l’ai vu en entier, il a battu des ailes en se rapprochant de l’autre. Je crois même avoir vu des inscriptions. Puis brusquement ils se sont heurtés, il y a eu comme des morceaux qui partaient dans toutes les directions, cela avait fait comme un éventail. Il me semble que les appareils étaient très bas. Je les avais observés sans ouvrir la porte, mais toujours avec le regard vers le haut. Ceci malgré ma grande taille, bien que n’ayant que 9 ans, j’étais assez grand, mes copains m’appelaient « Longiligne ou fil de fer ». Quand ils se sont heurtés je pense que c’était droit devant mon poste d’observation, un peu comme le heurt s’était produit dans la trajectoire droite de l’avion qui semblait arriver du pont de Lormont. Je pourrais dire un peu dans l’axe de la butte de « Magézy ». J’avais cru que c’était un combat aérien.
Pour l’anecdote, je crois même que je m’étais levé et coller à la porte en tenant mon pantalon. Puis je ne sais ce qu’ils sont devenus.
Par la suite je ne me souviens pas que l’on m’en ait parlé dans la famille
Le site du témoin et les avions :
Les distances à vol d’oiseau :
L’avion n° 1, tombé à « La métairie de Madame » (O.N.O) est tombé à une distance de J.Fauré de 1 km 200
L’avion n° 2, tombé à « Chemin de Choisy » (N) Bussac, est tombé à 5 kms du témoin.
La distance entre les deux points de chute des avions est de 4 kms 250 (Dans un axe N – SSO)
Vision du témoin :
Champs de vision :Il semblerait qu’assis, après des calculs typographiques et reconstitution surface (relatives) des WC , assis il avait un champ de vision de 75°, levé près de la porte ce champ s’était élargi à 95 °. Mais il s’agit d’une approche toute relative.
Les lieux en 1943
Il y avait les dépendances de la blanchisserie, soit des bâtiments en avancée sur la façade Ouest de la maison actuelle, dans la partie Nord. Les WC bien sûr. Un tilleul argenté se trouvait sur la droite de l’axe des visions, le témoin n’en parle pas dans son champ de vision.
Dans la partie Nord de l’immeuble dans son ensemble, il y avait autrefois une caséinerie tenue par la famille Bellamy.(endroit où on traitait le lait)
Les lieux en 2011
La maison a été débarrassée de toutes ses dépendances, ainsi que des WC ; Seul subsiste le tilleul argenté, d’un périmètre beaucoup plus imposant. Sur sa gauche un cerisier qui a été planté plus récemment. :
Les WC :
Ils étaient situés à l’angle Sud-Ouest de la maison d’habitation, il y en avait deux, dos à dos. Contre leur mur Sud il y avait des urinoirs. Le WC où était le témoin s’ouvrait sur l’Ouest, la porte ouvrant vers l’extérieur. Le toit avait la pente sur le Sud et était assez haut pour descendre au-dessus des voitures ; on aurait pu les laver avec l’eau de la toiture.
Détails autres :
Classiquement les WC peuvent mesurer 0,85 sur 1, 50. Les cuvettes pouvant avoir une hauteur d’environ 40 cm.
Propriétaire actuellement : depuis 1974.
85, route de Courbiac Propriétaire Mme Mouclier / Gagnant
Février Henri – Né en - Epouse née Dupeux…
1939/45 : « Courbiac »
A Saintes, dans la prairie, face à « Courbiac », un chasseur allemand s'est posé et s'est empêtré dans une clôture. C’était sur un de mes terrains. Il a ensuite été emmené sur un camion, par les allemands
Ingrand Guy – Né 12/1936
1939/45 : Rue Daniel Massiou et chez sa grand-mère rue de l’abattoir
« A l’époque de ce crash j’avais 6 ans, mon père m’avait emmené sur les lieux. J’avais vu l’avion calciné, détruit…. »
- C’est ce témoin qui avait trouvé un élément mécanique semblant provenir d’un avion, dans le virage en arrivant à « Préan-bas ». Mais ce devait être plus tard. Cet élément en fer sentait très fort l’huile.
- Sur place le 16/06/2011 : Il m’a emmené à l’endroit où m’avait aussi emmené le témoin Bernard Desrente. Mais en montrant un peu plus sur la gauche, au-dessus le chemin de bois st Vivien. En fait vers la zone où a été découverte la douille. Il se souvenait qu’il y avait un arbre et comme une palisse d’arbre. En fait l’arbre devait être le châtaignier et le palisse était les arbres au fond du champ, vers l’Ouest.
Machefert Gilbert
1944 : bois St Vivien
Après juin 1944, un avion est tombé à la Métairie de Madame. Il était en déporté, en juin 1943, mais c’est son père qui lui a dit. De même qu’il lui a dit que cet avion avait dû être abattu par des américains en 7 ou 8/44.
Le pilote avait sauté en parachute, mais ce dernier ne s’était pas ouvert et l’aviateur s’était encaissé dans le sol.
Machefert Pierre – 1927 (Epouse Corbinaud)
1944 : Préan – Saintes –
Madame : C’était un matin, deux avions étaient dans le ciel, ils ses sont heurtés et l’un d’eux est tombé. C’était vers les 11 h 00 et les allemands sont rapidement arrivés sur place.
Monsieur : Je me suis rendu sur place pour voir l’avion. Je m’y étais rendu par le chemin de terre qui surplombe le champ du crash, et un peu après la maison neuve (Bois St Vivien.. !!) l’avion était un peu sur la droite dans le champ. Il était piqué en terre. Ce devait être près du champ à Botton.
2011 : Ce jour-là il devait y avoir du brouillard, j’étais passé par curiosité pour voir l’avion.
Les terrains de ce secteur ont certainement appartenu à Botton, Guilleraud, Seguin.
Mesnet Marcel – Né en 1933
1939/45 : 135, rue Daniel Massiou
Deux avions se battaient et l'un d'eux est tombé à la " Métairie de Madame ". Un copain avait récupéré un appareil, c’était comme une lunette de visée, mais un adulte nous l'a pris. Dans cet appareil on y voyait comme à l’envers. Par ailleurs il y avait de nombreux morceaux de l’avion dans le champ. Ce copain était peut-être un des fils Hillairet, sa famille demeurait rue Port la Rousselle, logements Rouyer Guillet (grande cour). Il a été dit que le pilote s'était enfoncé dans la terre.
Ajout : (6/8/2011) Concernant le témoin potentiel Hillairet, qui devait se trouver sur le lieu du crash quand un témoin avait récupéré un genre de lunettes de visée, tentative de contact infructueuse. Cette famille avait certainement demeuré rue port Larousselle.
Ainsi appel téléphonique (Aucun abonné ne décroche) et courrier (6/2011) à La Rochelle sans résultats. Il devait s’agir de Daniel Hillairet – 24, rue de L….. – 0546678866
Morand Maurice – Préan Bas – Saintes
Des employés des « Pompes funèbres générales » (Rue de la boule) s’étaient rendus sur place, il devait y avoir un nommé Billaudeau et un autre homme Duzon. Ils m’avaient dit que le corps de l’aviateur avait laissé une empreinte dans le sol du champ.
Moreau Hélène – Née 12-12-1919
(Par l’intermédiaire de sa fille Mme Taveneau –
1939/45 : Bois St Vivien
« Deux avions se sont heurtés au-dessus de la ville de Saintes. L’un d’eux a perdu sa queue qui est tombé sur la combe (est-ce le vallon devant chez Patry… ?) et l’autre morceau est tombé à « La métairie ». Ce champ était en fermage à mon grand-père M ; Mioulet. Il ya avait un noyer dans ce champ, avant la maison de M. Pelletan. Le pilote était mort. M. Mioulet demeurait à « Préan-bas ». Quand l’avion est tombé nous habitions alors à « La croix Lagord »
Morin Jeanne - 1932 – épouse de René (cousine de Mme Taveneau)
39/45 : Bois St Vivien
« Je partais faire des courses à l’épicerie. Au retour des courses. L’avion endommagé est passé au-dessus de moi, je me trouvais sur la route de Port-d’Envaux : c’était vers la « combe à cocu ». Les avions me semblaient assez haut, ils se sont heurtés, j’ai alors entendu un grand bruit. L’un des avions est tombé assez vite, un des morceaux était tombé dans une vigne, c’était un morceau de la queue. Les gens accouraient pour le voir. C’était vers 43 ou 44. L’avion était tombé et le pilote était mort pas très loin, c’était dans le terrain à mon grand-père M Mioulet»
Patry (Veuve de Maurice)
Dernière maison avant zone crash
F Nous avons fait construire notre maison en 1972, sur un terrain acheté à Machefert, de la rue des Santones. (Cet homme avait une jambe de bois)
Pelletier Jean – 1930
1939/45 : 3, quai Palissy en 1939 – 69, avenue Gambetta en 1943
Je suis certain que c’était en 1943. je me trouvais à cette époque à l’école Pasteur, c’était au moment de la récréation, peut-être avant le déjeuner (du 20/4/12). Notre instituteur (et directeur) était M. Jolly. J’ai vu deux avions en exercice, ils faisaient des cercles et des renversements, puis c’était comme si l’un courrait après l’autre, l’un s’était cabré, et ils se sont heurtés, il y a alors eu comme un temps mort (le temps qui s’arrête…) cela avait fait bizarre. Les avions sont tombés en vrille. Ils sont tombés vers Narcejac
Cette vision de Pasteur peut aider à une bonne localisation, vu le peu de visibilité en regardant de la cour, les maisons du cours et les bâtiments de l’école.
Pénis Jean
1939/45 : 125, rue Daniel Massiou
Eté 1944 un avion s’est écrasé à la Métairie de Madame. A droite de la Métairie, dans une vigne. Il a été retrouvé une roue de l’avion. Le pilote qui avait sauté trop tard a été retrouvé un peu enfoncé dans la terre, il était tout raccourci… L’avion était un Messerschmitt (Témoin venu sur place, voir le plan)
Rateau Noël
1939/45 : 152, route de Lormont Saintes
Trois avions allemands en formation se heurtent, l'un d'eux est tombé vers Bussac - 17, pour les deux autres aucune information. C'était un matin, ils arrivaient de la direction de Royan; le témoin était devant sa maison au 152, route de Lormont.(Rateau Noël / témoignage total /1994) Affecté au crash : la métairie de Madame 2011 + supplément du 30/111/1 : A ce moment là je pensais mon cheval, ce devait être vers les 10 h du matin. Je crois qu’il y avait trois avions en formation, ils longeaient Saintes et ils allaient du Sud au Nord, je situe la zone du heurt au-dessus la prairie de St Vivien. (Dont extraction totale du C- 2006 n° 179)
Dépôt d’ordures dans les champs :
La ville venait déposer des ordures dans les champs, certainement à la demande du propriétaire, ces ordures, d’origines familiales (alimentaires et autres) servaient d’engrais au cultivateur qui les éparpillait dans son champ.
Je me souviens qu’un homme venait en extraire la ferraille et autres éléments qui représentaient un intérêt à divers titre, ainsi j’y avais vu le fils de Goulbenèze, Monsieur Poitevin. (30/11/11)
Richard Robert – né en 1931
1939/45 : Narcejac – Saintes
Deux avions allemands, des « Messerschmitt » se sont heurtés et sont tombés. L’un est tombé dans la prairie et l’autre de l’autre côté de la Charente, après avoir coupé des arbres.
Mon père et un autre homme avait été sur place. Ils avaient alors vu le parachutiste qui était tombé à côté de son avion, il avait sauté trop tard et il s’était enfoncé le corps que lui-même, les os, les jambes qui avaient rentré dans le ventre.
En ce qui me concerne, comme moi j’étais malade, je ne m’étais pas déplacé mais mon père avait été à Saintes ce jour-là.
Robion Jeannine, née Fauré en 1929
J’ai entendu dire que l’un des avions qui s’étaient heurtés, était tombé dans la prairie de Courbiac, entre la Charente et Courbiac, en fait sur un terrain à Henri Février (7/5/2011)
Notes ; voir témoignage de H.Février F C97 n° 26
Taveneau Bernadette (Epouse Baptiste) : née en 1938
« Je me souviens qu’un avion allemand était tombé et que personne ne pouvait approcher. Mes grands-parents avaient une vigne dans cette zone »
Important pour une bonne compréhension : Consulter aussi le dossier du crash du deuxième appareil : Dossier rouge : Bussac sur Charente - 17
Nouvelle saisie et mise en forme globale 8/4/2012 Edité le : 21/04/12
Site du crash et découvertes, mais pas spécialement validées, sauf la cartouche cassée.... Un des témoins, aux WC à ce moment là a permis un bon repérage, avec une étude un peu spéciale....
A suivre lettre de Monsieur le Consul d'Allemagne dont la bonne coopération a permis l'identification de la victime et de son compagnon plus chanceux.
Après " La Métairie de Madame " retrouvons-nous sur la route de Bussac sur Charente avec le second " Messerschmitt 109 ".
Le pilote du deuxième avion a eu plus de chance, son appareil après avoir dévalé un coteau sur les roches, avait fini sa course contre des arbres fruitiers après avoir traversé une route. Il avait été soigné au château de Rochefollet, par la famille de Gustave Fort.
Atterrissage forcé avion allemand
« Heurts de deux avions Me 109 » Saintes
Atterrissage forcé « Rochefollet » Bussac
Brient Fernand –
1939/45 : Logement dans la propriété du château de Rochefollet
Mes parents demeuraient au château où ils étaient au service de Monsieur Gustave Fort. Mon frère René Brient est décédé en avril 1997. Il demeurait au n° 10, de la route de Choisy (Vers le champ du crash qui nous appartenait).
Je ne me trouvais pas bien loin quand l’avion est tombé. Il venait de Saintes. L’appareil en touchant le sol avait labouré le terrain de mon frère René. Puis il avait terminé sa course sur la route en heurtant un pommier. J’avais alors vu sortir de l’appareil un grand gaillard. L’homme avait sorti une carte et il était alors parti sur la route.
L’avion n’avait pas brûlé, c’était un Messerschmitt 109.
Coindreau Guy – 1926
1939/45 : « Le prieuré » Mes parents y étaient métayers chez un professeur de musique de Saintes (Zavacca… !!!!)
1939/45 : « Rochefollet » Tout au moins quand l’avion est tombé
(J’ai été en apprentissage de 1939 à fin 1941, comme couturière à Taillebourg, puis ensuite j’avais été placée dans différentes maisons pour des travaux de couture. Je me suis mariée vers 1950)
Monsieur :
A cette époque je travaillais avec mes parents. Quand l’avion a été tombé je suis venu sur place dans les 30 minutes qui ont suivi. L’avion avait traversé la route en venant de la direction de Saintes. Auparavant il avait labouré les champs en se traînant sur le ventre sur une distance d’environ 150 mètres. Dans ce secteur au Nord ou au Sud de cette route il n’y avait aucune construction. L’appareil avait terminé sa course contre un pommier, il avait cassé son aile droite contre cet arbre. En effet en limite de la propriété sur laquelle il avait terminé sa chute, il y avait un mur de séparation et à proximité une rangée de pommier tout au long de celui-ci.
Je crois me souvenir qu’il n’y avait pas de feuilles aux pommiers. Ensuite l’aviateur s’était rendu au château de Gustave Fort où il avait pu téléphoner. A cette occasion Monsieur Fort lui avait offert un verre de Cognac. J’ai connu ce détail par Madame Baron, la cuisinière, dont le mari était policier à Saintes.
Le soir même ou le lendemain un avion (« Fizeler » genre sauterelle.. De M.S) est venu et il s’était posé dans le grand champ appelé « Les grandes pièces », en fait le grand champ au Nord du point final de la chute. Actuellement dans ce champ demeure la famille de Noël Brient. La queue de l’appareil était en fait assez près de la route.
Sur la droite du point final, soit à l’Est du mur de séparation, de nos jours demeure la famille Favre, soit au n° 15, route de Choisy.
Madame :
Je demeurais au Nord de la route de Choisy, après le point de chute final, au-dessus d’un petit chemin. J’avais décidé de me rapprocher de cet avion dont les gens parlaient, mais en montant par le petit chemin je l’ai aperçu, il me semblait bien détérioré. Il y avait un soldat allemand et deux ou trois autres personnes, mais comme le garde m’a regardée je suis repartie.
Guillaud Roland – 1923 – Décédé 2010
39/45 : Le Douhet - A demeuré à Bussac en 1946
A cette époque j’avais été requis pour travailler à l’usine de « Port la pierre », usine où étaient cultivés les genêts. Nous travaillons à l’ensemencement des genêts. Cette usine a fermé en fin d’année 1952. le patron de cette usine était M Boursier.
Un matin deux avions se sont heurtés au-dessus la commune de Saintes, l’un des appareils, perdant une aile était alors tombé au lieu-dit « La métairie de Madame ». L’autre appareil avait continue son vol et il s’était alors posé en catastrophe sur la commune de Bussac. Ainsi il avait touché le sol dans le champ de monsieur Brient, il avait labouré ce champ sur 300 mètres et il s’était immobilisé le nez contre un pommier. C’était avant d’arriver au moulin, il n’y avait pas eu de victime, le pilote était indemne, il avait certainement sauté.
A 14 h alors que je débauchais et que je me rendais chez mes grands-parents, j’avais aperçu l’avion dans le champ ; c’était un Messerschmitt 109.
L’après-midi un avion de reconnaissance s’était posé dans le champ voisin, on appelait ce genre d’appareil « une grande sauterelle »s’est posé près du site où s’était posé l’avion. Puis le soir les Allemands sont venus avec un camion.
Martin Clément – 1918
1944 : « La prère » Port d’Envaux
En août 1943, quittant mon travail vers les 14 heures, en passant devant le carrefour de « Rochefollet », en contrebas d’un moulin, au milieu de la route, j’ai aperçu un avion allemand. Un homme qui travaillait dans un champ, situé plus haut, m’avait déclaré qu’il avait eu peur alors qu’il était occupé à labourer son champ. Le pilote était parti téléphoner à St Vaize ?
Saisi du 7/06/11
Pour mieux situer les lieux un plan général. En ce qui concerne le pilote décédé il a été inhumé à Crouin (16) puis ensuite au cimetière militaire allemand de Berneuil (17)
Informations sur les deux appareils Me 109
Tombés suite à heurt le 11 novembre 1943
(La date indiquée est le 15, mais le cimetière de Crouin / Châteaubernard – 16, indique inhumation le 11 novembre 1943
15 novembre 1943
Unité: JGr.Ost
Frankreich – bei Saintes
Collision en vol entre deux appareils.
Appareil No1 :
Bf 109G-2 WNr 13619 – détruit 100%
Uffz. Witt Karl, Heinz tué.
Tombé à La métairie de Madame - Saintes
Appareil No2:
Bf 109G-2 WNr. 14573 - détruit 70%
Tombé à Rochefollet – Bussac - 17
Source: Luftwaffe Gen.Qu.M. 6. Abt. – 2 (du 18-11-43)