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24 - Retour sur un crash Port Berteau - Bussac sur Charente La mort du pilote du " Focke Wulf " 1943

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

24 juin 1943

trois avions allemands survolent Saintes

et brusquement l'un d'eux va s'écraser sur la voie ferrée.

Depuis 1993

des témoins m'ont raconté ce fait accidentel

en temps de guerre.

En temps de guerre on peut trouver la mort au combat, par accident, parfois suite à un acte de sabotage. Pour cet apprenti pilote de la Luftwaffe, ce 24 juin c'était trouver une mort horrible dans un accident....

En temps de guerre on peut trouver la mort au combat, par accident, parfois suite à un acte de sabotage. Pour cet apprenti pilote de la Luftwaffe, ce 24 juin c'était trouver une mort horrible dans un accident....

Crash avion allemand

" Port Berteau " Bussac sur Charente

24 juin 1943

Témoignages

Brossard (Vve) -

1944: Ferme Ste Marie - Route de Bussac

1995: Je me souviens de cet avion qui est tombé, ce devait être un après-midi de 1944, mes parents étaient aux champs. le moteur de l'avion s'était détaché et était tombé dans les marais, en contrebas de la route. l'avion avait déjà eu un premier heurt avant la Charente, avant de tomber sur un terrain appartenant à M. Faizeau.

Cardenaud Edmond - 1924

J'étais contrôleur (Service S.E.S) à la SNCF et nous avions été appelés pour réparer les dommages. Il y avait des allemands partout.

Clerc - 1927

1944: Route de Lormont - Saintes

(1994) Je travaillais à la SNCF à la signalisation mécanique.

Ce matin là un avion " Condor " était passé dans le ciel. Vers les 11 heures, alors que j'étais avec Gustave Brizard, nous avons vu 3 avions " Focke Wulf " qui venaient de la direction de Cognac. Entre l'avenue Gambetta et le boulevard Guillet Maillet (d'où nous étions), on a vu un " F-W " qui s'était mis à fumer noir, puis pas longtemps après nous avons entendu une forte explosion. Avec " Tataf " (Brizard), nous avons été sur place aussitôt. A cette époque la route qui passe aux abords immédiats était plus " encassée ".

Ainsi, après le lieu " Jérusalem ", dans le virage en bas et à droite, se trouvait le cône de l'hélice de l'avion. Un seul morceau du cône qui en fait est en trois parties, mais des Allemands arrivés en side-car me l'avaient confisqué. Le capot annulaire qui enveloppe le moteur était sur la voie ferrée.

Avec " Tataf " nous avons franchi la voie ferrée par le pont se trouvant plus loin à gauche. L'avion qui venait de s'écraser était un " Focke - Wulf ", pas le " Long nez " (Messerschmitt 109).

Aucune trace du pilote, celui-ci, nous l'avons appris des soldats allemands qui étaient sur place, était un jeune élève pilote de Cognac, les allemands disaient " ... Warum... " (pourquoi...!!). cela pétaradait un peu partout, dans les arbres des morceaux de vêtements du pilote, j'avais gardé quelques-temps des morceaux de l'avion. La queue, avec une portion intacte du fuselage, était dans le remblai de la voie ferrée. Avant de heurter le talus le " FW " avait coupé un peuplier le long de la Charente, il était certainement arrivé en biais sur ce talus.

Il y avait un passage sous la voie ferrée, vers le lieu du crash. Il joignait la route à la Charente. Dessous il avait été trouvé des balles, peut-être laissées à cet endroit par des personnes les ayant trouvées dans les premiers jours après le crash. En fait l'avion avait certainement explosé au contact des arbres...!

Couraud Marcel - 1935

39/45: " La Conseille " Ferme près de " La métairie de Madame " Saintes

1995 - L'avion en tombant avait coupé un peuplier italien, un arbre avec des branches de bas en haut. De nos jours on voit encore un de ces arbres à gauche du crash.

Desrente - De " Magézy " - Saintes

1995 - C'était un après-midi vers 14 / 15 heures. L'avion a glissé dans le pré et a coupé un peuplier à 2 mètres de haut. L'appareil avait alors brûlé et pétaradé tout l'après-midi.

Il avait tapé juste en-dessous de la voie ferrée, dans le remblai de la SNCF, en fait dans le talus. Dans le secteur où s'était crashé l'avion, les rochers, il y a des serpents. Le poste émetteur était resté dans la prairie.

Dupeux Jean-Michel - 1938

1944: " L'Houmerée " Saintes

1998 - L'avion était arrivé assez bas et il avait déjà heurté la prairie, vers une clôture, puis il était passé à gauche d'un endroit où sera plus tard installé un pylône. puis il a été s'écraser sur le remblai de la SNCF, coupant au passage un peuplier italien. L'appareil était arrivé comme s'il provenait de l'école d'agriculture.

Février Henri - 1931

1939/45: " Courbiac " Saintes

1995 - C'était un matin vers la fin juin 1942 ou 43, vers 10 heures 30. On a vu l'avion alors que nous étions au travail des betteraves à " La Conseille ", l'appareil pétaradait.

L'avion était arrivé en fumant et il avait touché le sol, puis il avait rebondi juste avant l'endroit où monsieur Ponchon (Dit Bosco) était occupé à faucher.

Il avait alors touché la prairie puis avait coupé 2 ou 3 peupliers à M. Armand. Il a été se crasher dans le remblai de la SNCF, seul le moteur avait traversé les voies ferrées.

Feyzeau (orthographe relatif) - 1950

1939/45: Famille à " Port Berteau " Saintes

(Fils d'un officier supérieur)

1999 - Ma mère m'avait dit que l'avion qui était tombé avait été poursuivi par un chasseur " Spitfire ". Je me souviens avoir récupéré un morceau d'aluminium avec un rectangle vert dans le milieu.

Note: Un témoin de " Port Berteau "avait entendu dire par M. Faizeau de faire très attention à la sortie du petit tunnel sous la V.F

Gros Jean - 1927

39/45: Annepont - 17

Je me déplaçais souvent sur cette route et en passant à " Port Berteau " j'avais vu des dommages sur la voie ferrée. Ainsi j'avais pu observer un enchevêtrement de fils électriques (Ou et combien d'autres éléments...)

Guibert Marcel - 1918

1944: Boucherie à Saintes - 67, rue arc de triomphe

1995/1998 - A cette époque j'allais à la pêche avec Abelain (Le quincaillier).

Ainsi je me trouvais à la maison de " port Berteau " et on avait entendu un grand bruit. Un avion était rentré dans le remblai de la SNCF, son moteur était sur la route et cette route a été modifiée depuis. Un peuplier avait été coupé à 3 ou 4 mètres de haut, le pilote est certainement tombé à ce moment, cela flambait en-dessous. J'ai vu au sol le pilote carbonisé, il était raccourci. Le corps faisait environ 1 mètre de long, il était à côté de l'avion. Cela sentait mauvais comme un corps qui vient de brûler. Je m'étais trouvé à deux mètres, avant l'arrivée des Allemands. Le peuplier qui a été coupé se trouvait sur le terrain du colonel Faizeau. (Le témoignage a été recueilli en deux fois, il peut y avoir confusion dans le déroulement des faits relatés)

Jahier Claude - (Coiffeur en 39/45)

5/I993 - Il y avait trois avions, des " FW " en patrouille, un pêcheur avait aussi vu la scène. Deux avions filaient dans la même direction, l'un s'est écrasé sur le talus SNCF et l'autre est passé en-dessus. Avant de s'écraser il avait laissé s'échapper de la fumée noire depuis la carlingue et le pilote n'avait peut-être pas pu éviter le crash sur le talus à côté de la côte de " Jérusalem ", il était arrivé du sud et avait tourné sur la prairie, dans le secteur du port Larousselle, en perdant de l'altitude. Cet homme était jeune et il était basé à Cognac. L'avion était un " FW 190 ".

Quand j'avais été sur place l'avion brûlait encore et il y avait une trentaine de personnes à ce moment-là. Dans le bois il y avait la queue intacte et on y voyait une croix gammée, aussi la roue arrière. Une sentinelle était restée sur place pour garder le moteur et des officiers allemands étaient venus sur place, ils étaient de Cognac. Par la suite des gamins avaient récupéré des bandes de mitrailleuses, s'en amusant avec en les jetant dans un feu dans un près situé de l'autre bord de la Charente.

Note: Pour mémoire M. Jahier a certainement été un des premiers témoins sur la guerre 39/45. M.S

Naud René - 1910

1944: Vers les grands bureaux de la SNCF

1997: Après avoir heurté un arbre, un avion butté sur un côté de la voie ferrée et il avait été projeté de l'autre côté. L'arbre qu'il avait coupé à environ 1 m 50 de hauteur se situait entre la Charente et la voie ferrée.

Pénis Jean - 1920

1939/45: 125, rue Daniel Massiou - Saintes

Sur la fin de la guerre un avion allemand était tombé sur le remblai SNCF de la ligne de La Rochelle. C'était un " Focke Wulf ". A cette époque on entendait tous les jours des combats aériens dans le lointain. L'avion semblait venir de Royan et il avait l'arrière en feu.

Plaziac Jean-Claude -

39/45: " Port Berteau " Bussac sur Charente

1999: A cette époque j'avais 15 ans. J'ai vu tomber un avion, celui-ci avait coupé un arbre et cet arbre était resté un moment en l'air avant de retomber dans la Charente. L'avion allemand avait ensuite heurté le talus de la SNCF entre le petit tunnel et la maison Fayzeau. Les Allemands m'avaient alors dit que le pilote qui était mort avait 22 ans.

Tessier Georges - 10/01/1928

39/45: " Chez Tessier " Fontcouverte 17

1997/99: C'était un après-midi vers les 15 heures. J'avais entendu dire qu'un avion était tombé vers Bussac sur Charente, j'avais d'ailleurs entendu un bruit.

En tombant l'avion avait sectionné un peuplier et il était venu percuter la gauche du pont de la voie ferrée où arrive le ruisseau " L'Escambouille ". Une partie de son mur de soutènement avait été écaillée par la chaleur. quant au moteur il avait traversé la ligne SNCF et la route, tombant alors en contrebas dans le marais. J'avais été le voir, il était encore fumant (Chaud de son fonctionnement... M.S). Au passage le moteur avait sectionné les fils téléphoniques de la voie ferrée.

Quant au pilote, il était tombé au ras de l'avion et sur le dos. Il était raccourci, il avait les habits brûlés et arrachés, les boyaux lui sortaient du ventre. Ce qui m'avait le plus étonné c'est qu'il avait la verge (organe génital) sectionnée et collée sur la cuisse.

J'étais le seul civil, une grande sentinelle allemande était alors arrivée et m'attrapant par le côté du cou, elle m'avait rapidement fait quitter les lieux.

Le terrain appartenait au commandant Feyzeau, nous connaissions très bien son petit-fils, il était commandant de pompiers à Paris (Cette personne peut être contactée).

Saisie du 23/10/2020 Copie: 10/2020

 

J'ai ouvert ce dossier (dit rouge) de crash en 1993 et depuis le confinement je revisite chaque dossier pour les affiner en essayant de retrouver des informations complémentaires, sur le térrain parfois et aussi au contact des témoins, s'ils sont encore en vie ou de leurs proches. Mais les dossiers, ici d'études, ne sont jamais définitivement fermés, ils devront aussi être disponibles pour les historiens de notre futur et les proches des victimes et acteurs de ces faits. Le seul fragment validé pour ce crash m'a été confié par un des premiers témoins Max Clerc. Voici ci-après des plans d'études selon les témoignages et les éléments, voir le terrain, souvent en l'état depuis les faits, voir malgré-tout une végétation qui é changé depuis 1943 pour ce crash.
J'ai ouvert ce dossier (dit rouge) de crash en 1993 et depuis le confinement je revisite chaque dossier pour les affiner en essayant de retrouver des informations complémentaires, sur le térrain parfois et aussi au contact des témoins, s'ils sont encore en vie ou de leurs proches. Mais les dossiers, ici d'études, ne sont jamais définitivement fermés, ils devront aussi être disponibles pour les historiens de notre futur et les proches des victimes et acteurs de ces faits. Le seul fragment validé pour ce crash m'a été confié par un des premiers témoins Max Clerc. Voici ci-après des plans d'études selon les témoignages et les éléments, voir le terrain, souvent en l'état depuis les faits, voir malgré-tout une végétation qui é changé depuis 1943 pour ce crash.

J'ai ouvert ce dossier (dit rouge) de crash en 1993 et depuis le confinement je revisite chaque dossier pour les affiner en essayant de retrouver des informations complémentaires, sur le térrain parfois et aussi au contact des témoins, s'ils sont encore en vie ou de leurs proches. Mais les dossiers, ici d'études, ne sont jamais définitivement fermés, ils devront aussi être disponibles pour les historiens de notre futur et les proches des victimes et acteurs de ces faits. Le seul fragment validé pour ce crash m'a été confié par un des premiers témoins Max Clerc. Voici ci-après des plans d'études selon les témoignages et les éléments, voir le terrain, souvent en l'état depuis les faits, voir malgré-tout une végétation qui é changé depuis 1943 pour ce crash.

Les photos qui suivent permettent une meilleure compréhension de cet accident qui a coûté la vie à Friedrich Schötker (1924/1943)
Les photos qui suivent permettent une meilleure compréhension de cet accident qui a coûté la vie à Friedrich Schötker (1924/1943)
Les photos qui suivent permettent une meilleure compréhension de cet accident qui a coûté la vie à Friedrich Schötker (1924/1943)

Les photos qui suivent permettent une meilleure compréhension de cet accident qui a coûté la vie à Friedrich Schötker (1924/1943)

L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)
L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)

L'aviateur allemand a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Crouin (16) proche de la base allemande de Châteaubernard / Cognac (Tombe 136), puis son corps a été transféré au cimetière militaire national allemand de Berneuil (Block 2, Reihe 9, Grab 280)

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