27 - Histoire de la cloche - abri.... de Saintes à St Sever de Saintonge
Jouannet Claude - Copie générale et 24/6/1944
1939/45 : 8, rue Brémond d'Ars (les parents)
Fils de Maurice Jouannet – 19/5/1897
Vers 1965.. : 1, rue port Larousselle – Bar / Epicerie (Autrefois tenu par Abel Jayet – 1883)
1 Bombardement de Saintes – 24/6/1944 – Aiguilleur sous la cloche
La nuit du 24 juin 1944 mon père avait travaillé à la gare de triage SNCF.
Le temps de l'alerte avait sonné et il avait pris le temps de donner le signal du départ à un train partant sur Niort. Ce train, certainement de munitions, était tracté par deux locomotives. Il était parti à temps mais il était resté caché sous le tunnel de Lormont.
Il y a quelques années, avant que je témoigne ce jour, un des conducteurs du train a dit à mon père qu'il lui avait sauvé la vie en faisant partir ce train. Il s'agit de René Ardilouze.
Durant ce bombardement et même plus, mon père Maurice Jouannet, était resté dans la cloche-abri qui se trouvait vers le poste d'aiguillage, vers Lormont. Mon père était très grand et cela n'avait certainement pas été facile, pas très confortable.
Le cheminot qui avait été sauvé par mon père, avait été à « Beillant » pour photographier la cloche qui y avait été emmené après la guerre, il a été dit que c'était celle-ci.
----> Fiche archives SNCF Béziers - Fiche Jouannet
Bombardement gare de Saintes – 24/6/44
Mon oncle Henri Charron, né en 1900, était aiguilleur à Saintes en 1944. Il travaillait sur le poste d’aiguillage n° 2.
Cette nuit du 24 juin il travaillait et, alors que les bombes tombaient, il se déplaçait dans l’enceinte du triage avec sa lanterne. Il perdait sa lanterne à chaque explosion et il la récupérait à quelques mètres. Ainsi il se déplaçait de trou de bombe en trou de bombe, plus ou moins « poussé » par le souffle des explosions. Près du blockhaus de la place de la gare où il était enfin arrivé, la porte de celui-ci s’était ouverte, un officier allemand avait décidé d’ouvrir la porte pour faire rentrer son chien qui était resté dehors.
Une fois rentré dans le blockhaus mon oncle s’était évanoui. Par la suite il se serait fait mettre en maladie. Cela l’avait presque rendu sourd. (Confirmé par P.Souris / 1994).