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21 - Témoignages 39-45, suivi de.. Héros de Saintes en 14-18 Crash investigation: Toujours le " B 17 " de Nieul les Saintes, avec une découverte un peu spéciale...

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

Témoignage 39/45

Mais aussi une belle occasion

pour vous présenter un homme

qui fut héros sur les champs de bataille de 14/18

Pierre Lafargue

Suivi de témoignages par ses proches sur la guerre 39/45 à Saintes et dans ses environs.

Suivi de témoignages par ses proches sur la guerre 39/45 à Saintes et dans ses environs.

Vallet Jacqueline, née Lafargue - 14/8/1927 Copie générale

Fille de Pierre Lafargue ( 1896 / ), épouse de Henri Vallet (Témoignage joint)

39/45: 54, bis cours Reverseaux - Saintes

Mon père a été grand blessé de la guerre 14/18, il a été très décoré.

De M.S: J'ai rencontré M. Pierre Lafargue, dans sa maison du cours Reverseaux et j'avais été impressionné par ces blessures qu'il avait reçues, me demandant comment il avait pu survivre après avoir été transpercé de plusieurs coups de baïonnette.

1 Bombardement de Saintes - 24/6/44

Cette nuit-là à la maison il y avait mon père, ma mère, quant à mon jeune frère il se trouvait à Pons. Il y avait aussi Mme Gaudin qui était évacuée du 36, rue Emile Zola.

Nous avons entendu les sirènes et mon père avait ouvert les volet, apercevant la ville illuminée par des feux descendant au bout de parachutes. Nous sommes partis nous réfugier dans la crypte St Eutrope où il y avait déjà beaucoup de monde, mon père n'était pas venu avec nous.

A la fin de l'alerte, quand il n'y avait plus de risques, nous sommes rentrés à la maison où nous n'avons pas dormi. Mon père était alors parti voir la maison de Mme Gaudin et il était revenu vers les 5 à 6 heures du matin. De nombreux corps avaient été alignés dans la chapelle de l'hôpital et cela m'avait impressionné.

2 Bombardement de Saintes - 14/8/44

Je me trouvais dans la rue St François et j'allais chercher du lait. Il y a eu l'alerte et les bombes sont tombées presque aussitôt, quand j'ai entendu les bruits j'ai tellement eu peur qu'en trébuchant j'en ai lâché le pôt de lait et la monnaie. Je me suis rapidement réfugiée à la boulangerie Mathias, rue St François, où il y avait une cave voûtée.

3 Combat de Saintes - 4/9/44

Depuis le 21 août 1944 j'étais embauchée à la mairie de Saintes.

Ce lundi, quand nous avons appris que les allemands venaient, le personnel a voulu partir, mais monsieur Gaillard, chef de bureau, avait dit.... " Tu as encore le temps...". Je suis quand même partie mais à 17 heures. Ainsi j'avais remonté la rue St Eutrope, mais arrivée en haut il y avait des barricades, malgré cela j'avais réussi à rentrer chez moi en insistant. De chez moi j'entendais des balles qui sifflaient. Ma mère avait été contente de me voir, elle pleurait car il (mon père...) n'était pas rentré de son travail à " Aunis & Saintonge " (certainement compagnie de transport...M.S).

Le dimanche nous avons arraché le panneau allemand près des arènes. (Le témoin parle certainement du dimanche 3 septembre.... M.S)

4 Ma grand-mère à Saint Savinien et mon jeune frère

Ma grand-mère demeurait à Saint-Savinien et elle avait des craintes pour mon jeune frère du fait des mitraillages.

5 Mon père à la " Défense Passive " Clocher St Pierre

Mon père était dans la " D.P " et à une époque il avait été affecté comme guetteur à la cathédrale St Pierre, dans le clocher.

Vallet Henri - 24/4/1923 (Epouse Jacqueline Lafargue)

39/45: Ancienne ferme, dernière maison à gauche, rue des rochers (Maison vendue à Mège)

En 1944 je travaillais à la compagnie " Aunis & Saintonge "

5 bis Parcours de 1940 à fin 1944

- - - - Déjà édité

En 1940, j’ai vu l’arrivée des Allemands.

Le 20 novembre 1942, je devais partir en Allemagne, c’était la relève des prisonniers français par les hommes qui acceptaient de partir travailler en Allemagne. C’était des volontaires, tout au moins au début. En ce qui me concernait j’avais observé la consigne de Londres…. «  N’allait pas travailler en Allemagne »

Le S.T.O était arrivé plus tard. Le directeur de la régie « Aunis – Saintonge » où je travaillais, m’avait rencontré avec mon père, Léon Vallet.

Je devais me présenter à la Sous-préfecture de Saintes pour le lendemain. Je ne voulais pas y aller et je l’avais déclaré à mes parents, ma mère pleurait. Je me posais des questions car mes parents pouvaient avoir des ennuis du fait de mon refus.

J’ai eu une idée. Ainsi le docteur Sorillet m’avait déjà opéré en septembre 1940 pour une sinusite (Que j’ai toujours).

Je me rappelle que le docteur Sorillet, alors que j’étais revenu le voir m’avait dit que si je partais travailler en Allemagne, j’aurais au moins du travail, mais je lui avais répondu que j’étais pour De Gaulle. En fait je devais me présenter le lundi matin à la Kommandantur de Saintes et le soir je devais me rendre à l’hôpital allemand de la route de Marennes (maison de retraite).

Ainsi le docteur m’a convoqué pour 7 h 00 le lundi matin pour ablations des cornets du nez. Je suis donc allé voir le médecin allemand, en sortant de chez le docteur Sorillet, j’avais le nez bouché avec des cotons et on voyait du sang.

Cela avait mis le médecin allemand en colère, mais il m’a fait un certificat d’inaptitude temporaire pour deux mois.

Mais à la Kommandantur mon dossier avait déjà été préparé pour partir le soir même, aussi une femme (Brune), qui devait parler le français (Une française… !) m’a dit quelle était déçue car elle avait préparé mes papiers. Elle m’avait déclaré… «  Après tout vous êtes bien jeune ». Devant le médecin allemand j’ai enlevé un des bouchons de mes narines et du sang est tombé.

En juin 1944, le 8, j’étais chez ma sœur à La Jard. Je travaillais sur l’exploitation, en fait comme domestique. Je travaillais dans les champs, je bêchais les choux, les carottes, je faisais la saison des fauchages et d’autres travaux. Il n’y avait presque pas de vignoble.

Je ne me souviens pas des bombardements, j’étais peut-être à Saintes uniquement pour le bombardement du 14 août 1944, j’en avais parlé avec mon père.

En septembre 1944, j’avais signé en engagement sur l’honneur au régiment « Bir-Hacheim ». Ainsi le 9 septembre 1944 j’étais à la 1ière Compagnie, puis ensuite à la 12ième Compagnie du régiment Bir-Hacheim. J’avais comme adjudant chef, un nommé Dessugin, aujourd’hui décédé. Un matin cet homme était venu pour demander des hommes pour un peloton d’exécution, j'ai fait une drôle de tête quand il m’a eu désigné. Il est revenu un moment après, il avait choisi un autre homme à ma place. Comme sergent j’avais un nommé Droquer ( !) il vit toujours à Saintes.

Le 20 octobre 1944, j’ai quitté le régiment pour m’engager dans l’armée de l’air, c’est ainsi que je me suis retrouvé à la Base aérienne de Rochefort. J’étais comme 2ième classe, mais je voulais devenir mécanicien en atelier. Un officier, une belle journée, a désigné des hommes pour travailler au Service Sécurité, en fait je suis devenu Pompiers. A la fin de la guerre j’étais donc à Rochefort. J’ai quitté l’armée en 1967, après 22 ans, 6 mois, et 6 jours. Sans compter mes 42 jours dans les F.F.I.

6 Combat de Saintes - 4/9/44

- - - -> Déjà édité - - - -> Affecté au dossier " Combat de Saintes - 4/9/44 "

Je me trouvais à La Jard, je me rendais à Saintes le dimanche en vélo.

A cette époque j’allais souvent me baigner à Courcoury, vers le bistrot «  Le tire bouchon ».

Le 3 septembre on avait dit que les Allemands avaient quitté la ville de Saintes.

Je montais le cours national avec un copain, en vélo, quand j’ai aperçu des maquisards, ils étaient en haut du cours et avec la crosse de leurs fusils ils faisaient sauter les panneaux indicateurs allemands. Route de Rochefort, face à la route de Royan (magasin de luminaires en 1996) un fusil mitrailleur avait été installé, il était dans le fossé.

Des hommes étaient occupés à charger dans des camions des fûts de 200 litres (Essence). Ces fûts avaient été pris au garage « Ford » qui se trouvait à côté. On a donné un coup de main puis on est parti, c’était dans l’après-midi. Le maquis qui était rendu à Cognac, n’avait plus assez d’essence, c’est pour cette raison qu’ils en prenaient au garage « Ford ».

Le lundi 4 septembre 1944, la journée était joyeuse, vers les 10 h 00, les maquisards sont arrivés à la foire. Il y avait des F.T.P et des F.F.I, des sections de l’armée française ont défilé dans la foire. Ce jour-là j’étais encore en vélo, j’ai mangé à la maison.

Les F.F.I avaient pris position dans différents endroits : Rue de l’échalas (Près de la maison Vilpasteur), au champ de tir, à Recouvrance….. Au-dessus de notre ferme il y avait une mitrailleuse. Dans ce secteur, autrefois il y avait des sapins. En fait ce site contrôlait trois route d’accès.

Je suis retourné à la foire dans l’après-midi, je voyais des renforts qui allaient prendre position. A la foire, l’annonce du retour des Allemands s’est répandue comme une traînée de poudre. J’ai pris mon vélo et je suis rentré chez moi, rendu à la maison j’ai entendu des tirs. Je suis monté à la mitrailleuse qui était à l’endroit nommé « La renardière », endroit déjà cité où il y avait un petit bois et des sapins.

Au « Moulin de Guerry », le fermier, qui avait mis un drapeau sur sa maison, est monté pour l’enlever. A ce moment-là les maquisards allaient lui tirer dessus, mais le Lieutenant du groupe, reconnaissant un fermier et non un allemand, a fait cesser le feu sur cette cible (Où il a empêché les hommes de tirer).

Le Lieutenant m’a fait partir et avec ma mère nous nous sommes mis dans la cour, derrière un mur. De cette planque j’ai vu une section qui montait à l’assaut vers la route de Marennes, c’était vers les 17 h 00, les hommes avançaient par bond. J’étais donc resté à la maison. Les F.F.I avaient aussi des mitrailleuses dans les fenêtres de Recouvrance..

Après leur départ, les Allemands sont revenus dans la première partie de la nuit, ils étaient venus pour récupérer leurs morts sur l’arrière du convoi.

Le lendemain, 5 septembre, je me suis rendu sur le lieux du combats, à cette époque je précise qu’il n’y avait pas de trottoirs. Plusieurs camions avaient brûlé, le premier contenait du carburant et des explosifs.

On avait pu constater que là où les Allemands avaient rampé l’herbe était couchée. J’ai vu 4 ou 5 soldats allemands morts.

J’ai appris que les Allemands étaient revenus pour ramener des bestiaux et faire sauter le pont. Dans leur colonne il y avait des italiens et des miliciens français.

A leur arrivée à Saintes, les F.F.I s'étaient installés, pour l'Etat Major, au château de Rouyer-Guillet rue de la roche et pour leur garage ils utilisaient les garages de la Coopérative au port la rousselle.

Je m’étais enrôlé à la deuxième Compagnie Bir-Hacheim. Nous gardions les collaborateurs, en attente de jugement, à la salle centrale et à recouvrance. Une nuit des F.T.P avait tenté, par la force, de voler de l'essence dans nos garages. Je montais la garde à l'Etat Major, quand je ne gardais pas les collaborateurs. En septembre ou octobre 1944, il y a eu une attaque d'anciens miliciens sur Recouvrance. J'avais été désigné pour le piquet d'exécution, mais quand cela a été le moment je n'ai pas été retenu. L’adjudant Dessugin était venu et il m’avait désigné, mais il s’était ravisé et il avait choisi un autre homme. Une femme qui faisait du renseignement pour les alliés a été arrêtée à la libération et enfermé à la Salle Centrale. Elle couchait avec des allemands de l’hôpital de la route de Marennes, pour les besoins de la cause. C’est le Commandant Violette qui l’a sorti de la salle Centrale. Cette femme habitait route de Rétaud (Rue Georges Bouvard). Un nommé M………. s’habillait souvent en Allemand. Les exécutions avaient lieu sur la route de " Narcejac " (En fait la " Combe à cocu " à la sortie de SAINTES, de MS).

7 Alerte de jour

Un jour, vers les 11 heures, il y a eu une alerte avec la sirène, puis il y a eu un tir... avion ou D.C.A...!

8 Combat aérien vers l'été 1940

- - - ->Affectation totale: C97 n° 207.

En été 1940, époque des cerises. J'avais aperçu de chez moi, vers le sud-ouest, un combat entre un avion français et un avion allemand, ils se mitraillaient. Dans le jardin il y avait un réfugié belge qui était dans un cerisier, il en était vite descendu. (A cette époque réfugié chez nous).

9 Arrivée des Allemands à Saintes

- - -> Affecté au dossier " Arrivée des Allemands à Saintes "

A ce moment-là je me trouvais à la Banque de France, en haut du cours, et j'ai vu des personnes offrir des fleurs. Dès l'arrivée des soldats sur un terrain appartenant à la famille de Jean Roudier (Conseiller municipal vers 1996....), à côté de l'endroit où sera le " Bowling " bien plus tard rue des Rochers, une D.C.A avait été installée.

10 Evasion de l'île de Ré - Travail aux Chemins de fer allemands

En avril 1944, sur consigne de mon patron, j'avais été travaillé aux " Chemins de fer allemands " dans l'île de Ré. Mais le 7 juin 1944 je m'étais évadé de cette île et j'avais été me camoufler dans une ferme à La Jard, entre Saintes et Pons. En 1942 je devais déjà partir relever des prisonniers en Allemagne. Quelques-temps après le combat de Saintes, 4/9/44, je m'étais engagé dans le groupe militaire " Bir Hacheim ", pour me retrouver dans une autre formation par la suite.

11 Les maquis et F.F.I à Saintes - Après le 4/9/44

Les F.F.I avaient leur garage à la Coopérative route de Courbiac (Port Larousselle). L'état-major des F.F.I était dans le château Rouyer Guillet, rue de Laroche. Je montais la garde à cet état-major, puis d'autres fois je gardais des collaborateurs prisonniers.

 

12 Les femmes et l'épuration - Commandant Violette

- - - -> Affecté au dossier " Epuration "

Une femme qui passait pour collaborer, avait failli être tondue, alors qu'elle appartenait à " L'Intelligence Service ". Le comandant Violette (Brigade RAC) était venu sortir de la salle centrale (Place de l'échevinage) un femme qui s'y trouvait avec d'autres femmes détenues... (laquelle... ! M.S). Une femme, sur le cours Paul Doumer, avait son logement requis pour deux officiers allemands.

 

Pièces jointes: Relatives à Pierre Lafargue

Convocation du 8 juin 1940 pour servir dans la Défense Passive

Réquisition pour une affectation comme " Garde civique " à la Banque de France

Article Sud Ouest du 13 novembre 1987 (avec photo)

Certificat du maire de Saintes - 21 janvier 1955 (Services chez les Pompiers, refus de servir les Allemands, Défense Passive)

Etat de ses décorations et citations

Courrier pour recevoir sa nomination dans l'ordre du " Mérite national "

*

Saisie du 19/8/2020 Copie: 9/2020   IMPORTANT: Il s'agit d'un document de travail et d'étude. 

Retour sur le terrain du crash d'un " B17 "

5 january 1944

Dernières découvertes

L'outil marqué " A ", est un tournevis spécialement étudié pour déverrouiller des parties closes sur le fuselage.  Et on peut conclure provisoirement avec une photo de la série " Art Crash "
L'outil marqué " A ", est un tournevis spécialement étudié pour déverrouiller des parties closes sur le fuselage.  Et on peut conclure provisoirement avec une photo de la série " Art Crash "
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