17 - Série.. Témoins 39/45, avec Roger S..... - L'énigme de l'érable..... hélicoptère..
Dans la série témoignage guerre 39/45...
dans le détail du quotidien.
Ce soir nous sommes avec Roger S.......,
né en 1904 et rencontré en 1996.
Saintes en 1944
S........ Roger - 1904
39/45: 22, rue Emile Zola - Saintes
(Au Rdc.. M. et Mme Sadran, au 1er étage M. et Mme Piveteau)
28/1/1996:
" Fait prisonnier le 23 juin 1940, renvoyé en France le 15/6/1943. Son épouse travaillait aux " Grands bureaux " SNCF (Arrondissement), alors transférés à cette époque rue Eugène Pelletan ".
1 Bombardement de Saintes - 24/6/44
Nous étions repliés à St Sorlin dans un petit appartement, avec mon épouse et mon plus jeune fils Jacques. Mon plus jeune, Jean âgé de 13 ans était parti dans les Deux-Sèvres pendant 3 mois.
Ce soir du 24 juin, dans notre logement loué, ce sont les voisins qui nous ont réveillés. Comme la maison était près de la Charente, nous sommes descendus aux abords de celle-ci, nous dissimulant dans un fossé. Nous avons alors vu l'éclairage sur la ville et nous avons entendu les bombardements. Cette nuit-là les Anglais avaient fait du bon travail. Le lendemain nous avons vu des points d'impacts des bombes, le carrefour rue du Pérat / avenue Gambetta, en face de la banque de France et surtout il y avait eu la gare.
Sur la caserne il y avait un poste de D.C.A, et en nous rendant rue Emile Zola à notre maison, nous avons vu la caserne coupée en deux, presque jusqu'au premier étage. Le poste de D.CA explique cette destruction.
2 Bombardement de Saintes - 14/8/44
Je suis rentré en juin 1943 avec un autre collègue et mon administration m'avait mis au contrôle des prix.
Ce 14 août n'ayant pas de voiture, j'étais parti à Burie, en vélo, en vérifications. De Burie j'avais nettement entendu le bombardement sur Saintes, alors j'avais téléphoné à l'ancien chef de service des Indirectes, rue du bois d'amour, où se trouve en 1996 l'étude d'un huissier (Bergin). Il m' a été répondu qu'il y avait eu du mal dans mon quartier. Ainsi c'est la laiterie de Burie qui m'avait transporté en auto, portant mon vélo, jusqu'à la Chapelle des Pots, et de là j'avais rejoint Saintes en vélo, j'y étais arrivé vers 12 h 30.
A ma maison, construite en 1927, elle n'avait plus son toit. Les cloisons étaient tombées et elle était inhabitable. Dans le jardin, à l'arrière de notre terrasse, il y avait un trou de bombe d'une profondeur de 3 ou 4 mètres. J'en avais gardé quelques-temps des éclats.
Notre femme de ménage, qui était dans la maison, s'était retrouvée coincée, par des débris à la poitrine, ou bien elle avait reçu un objet...! Elle avait été hospitalisée mais elle s'en était bien sortie. Il s'agissait de madame Cocherelle, âgée d'environ 65 ans.
Je me suis inquiété pour ma famille qui n'était pas là. Je suis vite parti à l'école Pelletan et on m'avait dit que ma femme, indemne, était parte à St Sorlin. Quant à mon fils Jacques, il était en vélo au moment du bombardement et il s'était précipité dans les abris du square Foch (Palais de justice). De l'école j'étais alors vite parti à St Sorlin, où, arrivant chez moi, j'avais eu l'extrême joie de voir Jacques qui montait dans le chemin où se trouvait un puits pour puiser de l'eau. Par la suite nous sommes encore restés à St Sorlin pendant deux mois et 15 jours.
Des gens avaient été tués: M. Richetin et son fils ont été tués devant leur maison, alors qu'ils revenaient de leur travail à la SNCF.
Le 15 août, avec M. Marcadier et le collègue Lagardère, rentré avec moi de captivité, nous étions montés sur mon toit du 22, pour couvrir provisoirement la maison. Dans ce même temps il y avait eu une alerte mais nous n'avions pas bougé.
3 Combat de Saintes - 4/9/44
Ce jour-là je me trouvais à la foire de Saintes. A l'annonce que les Allemands revenaient les gens quittaient rapidement la foire. Les forains rangeaient leurs étalages et les marchandises.
le lendemain et de bonne heure j'avais été sur les lieux du combat, route de Marennes, j'avais alors vu quelques cadavres dans les fossés.
Saisie du 16/7/2020 Copie 7/2020
Revenons à notre époque et dans un monde où la paix est heureusement revenue, certes avec la menace du Covid 19,
mais rentrons dans le détail d'un bien humble mais grand arbre... l'érable.
Pourquoi les feuilles d'érable, avec leur comportement comme de belles hélices, n'ont cette possibilité qu'une fois au sol, alors fractionnées en deux parties et relancées en l'air par la main de l'homme... !
Pourquoi la nature a offert cette possibilité à l'érable de faire tournoyer les graines avant de tomber au sol, peut-être pour se faire transporter plus loin par le vent.... mais le hic... les feuilles graines ne se séparent qu'une fois au sol et prennent alors une configuration .... pour le vol tournoyant. Regardons les chutes de ces graines au pied des arbres ou sur les toits proches, c'est bien la preuve qui m'amène à ce questionnement.