13 - Les années folles... déserteur transgenre .. 14/18 Paul Grappe. Déserteur à Saintes. Barbara Cardwell.

Barbara Cardwell

Artiste peintre qui revient pour la troisième fois dans ces pages...

" Abstrait lyrique "

Jamais deux sans trois… Pour Barbara  Cardwell ce sera le cas. En effet après avoir exposé à la galerie « APIVIA » à Saintes, l’artiste peintre se retrouve pour la troisième fois dans les pages de Culture-Histoire. Certes la personnalité de l’artiste a pu retenir l’attention de l’auteur du Blog média, mais c’est surtout un challenge pour une simple question, qui revient par contre souvent avec les créateurs…. Picturaux ou littéraires.

Dans sa prime jeunesse en Angleterre Barbara avait travaillé, on pourra dire pour faire simple dans les bureaux. Après son mariage elle avait pu se consacrer plus entièrement à sa passion, la peinture. Bien sûr elle était durant tout ce temps de vie, ouvert sur l’art, dans le bénévolat comme infirmière.

« J’ai tout le temps était dans la peinture, dès l’âge de 8 ans je commençais à colorier des pages. C’était avec mon frère, j’aimais reproduire les paysages, les fleurs, les dames avec de belles tenues. Mais c’est vraiment vers ma vingt-cinquième année que je me suis lancé avec le plus grand sérieux, avec des reproductions qui me tenaient à cœur, les portraits.  En effet un jour dans une exposition je suis tombée sur une peinture du peintre hollandais Pieter de Hooch, c’était un tableau représentant une femme avec un petit enfant, elle pelait des pommes »

Mais pour cet amour de la France, puisque vous y vivez, dans notre belle campagne saintongeaise, quel fut le déclic…. ?

« Là c’était plutôt vers mes 18 ans, en voyage j’avais découvert un tableau de Cézanne sur la Provence. Un paysage de cette belle région, les couleurs, c’est ainsi que j’ai compris ce peintre, j’ai aimé la France »

Vous avez parlé de portraits, mais quel fut le déclencheur pour ce genre… ?

« J’ai fréquenté à New York…. The Art Students League… où j’ai étudié l’art, avec la rencontre du professeur Robert Philippe, spécialiste portrait et impressionnisme »

Vous vous définissez dans quel genre de peinture… ?

«  A mes jeunes débuts j’étais dans l’aquarelle, puis je me suis retrouvé à faire des huiles. Je me définis dans mes œuvres actuelles comme artiste de l’abstrait lyrique ».

Justement j’en arrive à la question motif de votre interview… Pourquoi peindre et pourquoi votre style… ?

« Quand je fais un tableau, je viens de voir un beau paysage et j’en transmets on dira l’essentiel, ce qui en ressort selon moi, mais il ne s’agit pas que de paysage, tout ce beau que j’observe, je me dois, comme une mission, de le retranscrire, certainement codé à ma manière. Mon abstrait pour moi, c’est presque un message, regardons la beauté du monde, malgré certains événements tristes, regarde et moi je regarde et je veux partager cette belle vision du monde, transmettre la joie au travers mes œuvres. En fait je fais ressortir ce beau que je vois, ce que je ressens, en quelques points, quelques couleurs, des formes sur la toile ».

Pouvez-vous me présenter, virtuellement, un de vos tableaux… !

« Tout à fait, je vais vous parler en peu de mots de mon numéro 5, intitulé… Espace de silence. C’est un tableau assez grand. Entre paysage et abstrait, comme si un brouillard tombaient et faisaient devenir l’environnement et le contenu du tableau en choses mystérieuses »

Merci Barbara, j’imagine bien ce « numéro 5 », avant de se séparer pouvez-vous nous dire si vous avez un principe de vie, une maxime qui vous définisse…. ?

« La joie de la vie pour la partager avec les gens, la vie est un miracle ».

Partant pou la séance prise de vue sur le square de palais de justice, l’auteur de Culture-Histoire s’interroge sur le fait de savoir si Barbara préfère son cadre de vie à Corme-Royal ou bien avec un peu au cœur la nostalgie du pays outre-Atlantique, quand elle demeurait à Winchester dans le Hampshire…. !  On pourrait donner comme réponse à la mode de Shakespeare ... «  Etre ou ne pas être ! »

Qui sait nous redécouvrirons peut-être Barbara dans ces pages....! Nous devrions peut-être faire un référendum pour plébisciter une artiste d'Outre-Atlantique sur notre région de Saintonge, surtout quand nos paysages déclenchent son abstrait lyrique.... !

Ce vendredi sur la route de Poitiers un ciel menaçant, mais sachons regarder les nuages et y voir ce que nous voudrions y lire........

" Les années folles "

Sortie en salle ce 13 septembre

... Travesti pour survivre... l'histoire vraie de Paul Grappe devenue Suzanne... en 14/18

Saintes, en son temps, avait eu son déserteur, entre autres, des guerres napoléoniennes....

Paul Grappe, caporal durant la guerre 14/18, blessé deux fois, déserte pour rester en vie, il devient Suzanne....

Mais savez vous qu'à Saintes, sous Napoléon 1er, il y a eu ce même comportement..... Un survivant de la retraite de Russie, n'était pas retourné dans son régiment, il s'était caché dans sa famille à Saintes, il s'était déguisé en femme. Déjà pour rester en vie suite à la débâcle française face aux Russes, il avait resisté à la famine en mangeant le jarret de son cheval, comme disait ses descendants, parents avec l'auteur de Culture-Histoire..... une phrase souvent prononcée.... " Nous les soldats de la glouère (gloire) de Napoléon. ". Cet ancêtre a bien terminé ses jours en Saintonge, alors que le fameux Paul Grappe, devenu alcoolique et violent avait été tué par sa femme Louise en 1928.

Courrier en clair, adapté à notre écriture moderne, de l'époque napoléonienne 

(I s'agit certainement du déserteur saintais...!)

1^ière Paris le 25 mars 1812

Ma chère épouse je mets la main à la plume, ce pour à l’égard de moi je me porte assez bien. Je souhaite que la présente te trouve de même. A son arrivée tu sauras que nous avons été habillés de suite. Tu excuseras dès que je ne t’ai pas écrit plus vite, ce que je n’ai pas eu le temps. Pour à l’égard de mon oncle je ne peux pas t’en donner de nouvelles parce-que je ne l’ai pas trouvé et à la première lettre je tâcherai de t’en donner des nouvelles. Je te prie de dire à ma mère qu’elle ne se trouve pas fâchée dès que je ne lui ai pas écrit cette fois parce-que je n’ai pas eu le temps. Rien autre chose pour le moment. Je fini en t’embrasant et je suis pour la vie ton cher époux.

Gabriel Bey.

Page 2

Tu feras bien des compliments à ma chère mère ainsi qu’à mes frères et à mes oncles et tantes, cousin et cousine. Et à tous ceux qui parleront de moi tu diras  …. !!!!!  que mes !!!!!    de la lettre que je l’ai remis entre les mains du cordonnier.

Voilà mon adresse au 58^ième Régiment de ligne, 5^ième Bataillon, 4^ième Compagnie à Paris. Caserne De Loursine, faubourg St Marsaux à Paris.

2^ième                               Paris, le 16 avril 1812

Ma chère moitié, j’ai reçu ta … lettre en date du deux avril, L…. tu me mandes de t’apprendre l’époque où je pourrais avoir mon congé. C’est une chose que je ne peux savoir pour … le moment. Cependant il est très nécessaire que ma mère  m’envoie une pétition pour réclamer et certifier que je suis fils aîné et quelle est veuve cela pourra me faire un grand coup ( !)

Mais il ne faut pas quelle mette l'âge de.. mon frère, ni que je suis marié ; il faut quelle soit rendue le plutôt possible attendu que je crois que nous ne resterons pas longtemps à Paris. Nous avons passé la revue de l’empereur le.. jour de la… date de la…. Lettre.

J’ai trouvé mon oncle qui se porte très bien et qui te fait ses compliments.

Pour le moment il n’y à rien d’autre chose de nouveau pour le moment ma santé est tout comme.

Adieu ma chère bonne femme.

Je finis la présente en t’embrassant de tout mon Cœur.

Bey

Ma chere mère je vous embrasse de tout mon cœur et suis toujours votre très obéissant fils et vous prie de m’envoyer ce que je vous demande dans la présente.

Mes compliments à mes frère  ainsi qu'à tous mes parents.

Gabriel Bey

--àAdresse sur la lettre pliée en 5.

A Madame

Madame Bey La jeune   Faubourg Saint Vivien

Saintes Département de la Charente inférieure

Les documents originaux, certes écrits avant la désertion .....