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10 - Les alliés débarquent à Saintes = Une victime civile - Pierre Loti.... Ses objets - Elues de Saintes sous la " Loi de Barbara "

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

Les avions attaquent

Un Saintongeais tué

Il était agriculteur

" Victime civile " M.P.L.France

Grande douleur. Simone, 20 an, va faire inscrire à l'état-civil le décès de son père décédé de mort violente la veille à 18 heures, alors que sa mère était emmené à l'hôpital de Saintes.
Grande douleur. Simone, 20 an, va faire inscrire à l'état-civil le décès de son père décédé de mort violente la veille à 18 heures, alors que sa mère était emmené à l'hôpital de Saintes.

Grande douleur. Simone, 20 an, va faire inscrire à l'état-civil le décès de son père décédé de mort violente la veille à 18 heures, alors que sa mère était emmené à l'hôpital de Saintes.

Mitraillage d’un train – Mort d’un cultivateur

 

Jeudi 8 juin 1944

 

Témoignages (Mise à jour juin 2014)

 

 

Blanchard Henri – 1926

1996 : 27, chemin du chaillot

« J’avais été requis pour travailler au lieu-dit « Les chauveaux », pour creuser des trous d’hommes.

Un avion est arrivé et il a mitraillé un train sur la commune de Chaniers. L’appareil a fait deux ou trois passages sur le train, il a mitraillé.

Un voisin, Noël Rateau, avait été requis pour travailler avec moi. Il a aidé un cultivateur qui avait été atteint par les tirs de l’avion. Malheureusement il n’a pu être sauvé cet homme qui se nommait Nadeau. Ainsi mon voisin a aussi fait office de « croque-morts ».

 

David Pierre – Né en 1929

39/45: Rue Daniel Massiou

« A cette époque j’étais marié. Ce jour-là je me trouvais à pêcher à la Baine, vers Beillant / Chaniers, j’étais avec mon épouse.

C’était en été 1944, nous étions bien et on pensait vraiment être en temps de paix. C’est alors que j’ai entendu passer des avions, ils étaient très haut dans le ciel. C’est alors que j’ai entendu un train qui arrivait de Cognac, je l’ai entendu stopper puis lâcher la vapeur. Des avions sont arrivés (trois monomoteurs à bandes noires et blanches) ils ont tiré des rafales de mitrailleuses à tour de rôle, ce qui a eu pour effet d’immobiliser le train.

Sur la locomotive il y avait trois hommes, dont un sur le tender qui avait vu les avions ; ces hommes avaient sauté avant les tirs des avions. Ce train était un convoi de marchandises, ma femme avait eu très peur, il avait alors fallu que je la tienne. Ce mitraillage a fait une victime, un cultivateur ».

En 2014 Mme David déclare qu’il n’y avait qu’un avion et qu’il avait piqué sur le train. Dans un premier temps, au début de l’alerte, les avions ayant fait deux ou trois tours avant de tirer, elle avait pensé se jeter dans un fossé mais elle avait eu peur des serpents, puis au mitraillage elle n’avait pas hésité à s’y précipiter.

 

Dusseau Colette, née Nadeau en 1938

1944 : La fond – Chaniers 17

« J’avais 5 ans ½ à cette époque. Mon père possédait des vignes, ainsi cette journée-là, après la sieste, il était parti avec ma mère et un copain de mon âge, moi aussi j’étais avec eux, faire le labour de la vigne. Nous les jeunes nous nous trouvions à l’autre bout de la vigne, quand nous avons entendu les tirs et que nous avons vu les avions. Un train arrivait, je pense, d’Angoulême, nous avons fait comme les conducteurs de la locomotive, qui sautaient de la locomotive, nous nous sommes couchés, cela nous a certainement sauvé la vie. Les avions avaient commencé à tirer là où la voie ferrée est encaissée.

Mon père a été touché, il a eu les deux artères fémorales sectionnées. Malgré l’aide des gens du train ils lui avaient fait un garrot, il n’a pu être sauvé.

Pour ce labour nous avions nos bœufs, ils étaient terrorisés et l’un d’eux a pris une balle dans la cuisse.

L’endroit où nous nous trouvions a reçu une grande quantité de balles, notre charrette était pleine de trous. Ma mère qui courrait au moment du passage des avions, a été projeté au sol par le courant d’aire provoqué par le passage des avions. Ils passaient très bas et cela l’a plaqué au sol. Alors qu’elle s’était retrouvée au sol dans le rang de vigne, elle avait senti une brûlure au bras ; une balle lui avait déchiqueté le bras gauche. Malgré cela ma mère m’a ramenée à la maison. Mon père a été déclaré mort pour la France et nous les enfants nous avons été déclarés pupilles de la nation.

A cette époque, vers où sera la maison de S........   Roger, il y avait un noyer ».

 

Foucher Simonne, née Nadeau en 1923

(Sœur de Colette)

1944 : La fond – Chaniers – 17

« Mon père labourait avec ma mère, moi je me trouvais dans une vigne mais de l’autre côté de la voie ferrée. Des avions sont arrivés, ils ont lancé une fusée éclairante pour avertir, mais nous ne l’avons pas vue. Le train venait de Beillant – St Sever, il transportait du matériel qui était certainement militaire mais nous n’avons pas vu de tanks.

Quand je suis arrivée à la maison, mon père s’y trouvait déjà mais il était mort. Quant à ma mère elle a été hospitalisée durant deux mois. Ce 8 juin 1944 était un jeudi et c’était la Fête-Dieu ».

 

Morand Pierre – Né en 1926

1944 : La font – Chaniers – 17

« J’étais agriculteur et je me trouvais en bas à préparer du sulfate de cuivre pour les vignes, j’étais avec mes juments. Alors qu’un train arrivait où la voie est encaissée, des avions sont arrivés, aussi j’étais monté voir sur les hauteurs en me cachant. Les avions étaient des deux-queues, il y en avait neuf. Les appareils ont effectué deux passages en mitraillant à chaque fois, ils passaient en rase-mottes. Puis j’ai entendu des cris… Au secours, au secours… 

Ce train qui venait d’être mitraillé devait en procéder un autre, certainement de munitions.

Mais un cultivateur qui était dans sa vigne venait d’être blessé, il s’agissait de monsieur Nadeau, il avait été mortellement touché, il avait les jambes en très mauvaise état au niveau des cuisses. Son épouse avait aussi été blessée. Les deux bœufs qui travaillaient au labour avec Monsieur Nadeau s’étaient sauvés dans le sens opposé au train et l’un d’eux avait été touché à la cuisse.

Ce train transportait, entre autres, des charrettes et une quinzaine de soldats allemands.

Dans les jours qui ont suivi j’avais ramassé une balle qui s’était figée dans le sabot d’un rail. Elle mesurait 4,7 cm de long et avait un diamètre de 1 cm (environ), elle était en acier. Elle m’avait servi de pointeau ».

Remarques de M.S : En fait ce devait être une balle de 12 mm 7 perforante. Acier enrobé de cuivre. Moins le cuivre cela pouvait donner 10 mm. Photo réalisée en 1995.

 

Rousset née Duhard

« Mitraillage d’un train de voyageurs entre St Sever et Chaniers. C’était un train de voyageurs avec quelques allemands. Mon père était dans ce train. Il n’y aurait pas eu de blessés » (Extrait de notes infos n° 332 – M.S).

 

Rateau Noël

1944 : Route de Lormont – Saintes

« J’étais requis pour six jours da travail au service des autorités d’occupation. Je me trouvais vers la voie ferrée sur la commune de Chaniers quand il y a eu un mitraillage. Je crois que l’avion était un deux-queues (P 38 – Lightning… !!!)  Nous nous trouvions, avec d’autres hommes, dont Simonnet, qui sera opticien à Saintes, en bordure de la vie ferrée à creuser des trous d’hommes ; c’était vers le lieu nommé le moulin rompu.  Il y avait un train d’arrêté entre la Beine et Chaniers. C’est là qu’un laboureur a été tué par les tirs de l’avion, il se trouvait à environ 50 mètres de la voie ferrée. Ses bœufs étaient partis au galop et l’un d’eux avait été blessé. Je m’étais servi de mon mouchoir qui était assez grand pour faire un garrot, m’étant rendu près de ce blessé. Malheureusement cet homme est décédé, de ce fait il est parti avec le mouchoir. Le train était un train de marchandises et l’un des roulants se nommait Lair ».

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Informations officielles

 

Etat-civil de la victime :

Nadeau Clément né le 1/10/1887 à Chaniers 17

 

Lieu d’inhumation :

Cimetière de Chaniers

 

Registre hôpital de Saintes :

Juin 1944

PC 44 - Nadeau Gaillard Irma – Née à Saintes le 28/9/1899

Personne à prévenir : Mademoiselle Nadeau

 

Localisation géographique :

Maison de la famille Nadeau : 1 km SSE de la mairie

« La font » 1 km 500 de la mairie

 

Informations autres chercheurs et dossiers M.S

Liste Cordet :

Plusieurs avions signalés abattus ce jour

 

Liste B – M.S :

Ce jour un train est mitraillé entre Bussac et Montendre

Documents annexes

 

Livre Henri Gayot :

Il est indiqué mitraillage à 18 heures

A suivre... normalement seront ajoutés à ce dossier..... acte de décès apportant plus de précisions et, dès que la famille l'aura communiquée, la photo de la victime. Clément Nadeau est une de ces victimes civiles, si nombreuses, M.P.L.F.... " Mort pour la France ". Les avions devaient être des avions américains " P 38 ", le fameux appareil dans lequel Saint-Exupêry a trouvé la mort, mais en juillet 1944.
A suivre... normalement seront ajoutés à ce dossier..... acte de décès apportant plus de précisions et, dès que la famille l'aura communiquée, la photo de la victime. Clément Nadeau est une de ces victimes civiles, si nombreuses, M.P.L.F.... " Mort pour la France ". Les avions devaient être des avions américains " P 38 ", le fameux appareil dans lequel Saint-Exupêry a trouvé la mort, mais en juillet 1944.
A suivre... normalement seront ajoutés à ce dossier..... acte de décès apportant plus de précisions et, dès que la famille l'aura communiquée, la photo de la victime. Clément Nadeau est une de ces victimes civiles, si nombreuses, M.P.L.F.... " Mort pour la France ". Les avions devaient être des avions américains " P 38 ", le fameux appareil dans lequel Saint-Exupêry a trouvé la mort, mais en juillet 1944.

A suivre... normalement seront ajoutés à ce dossier..... acte de décès apportant plus de précisions et, dès que la famille l'aura communiquée, la photo de la victime. Clément Nadeau est une de ces victimes civiles, si nombreuses, M.P.L.F.... " Mort pour la France ". Les avions devaient être des avions américains " P 38 ", le fameux appareil dans lequel Saint-Exupêry a trouvé la mort, mais en juillet 1944.

 

                                                       Jeudi 8 juin 1944

 

               Ma famille se composait de mon père Clément, âgé de 56 ans, de ma mère Irma, âgée de 55 ans, de ma sœur  âgée de 5 ans l/2 et de moi-même j’avais 12 ans. Nous demeurions à « La Font » commune de Chaniers.                                                                                                      

          Mes parents, exploitants agricoles, possédaient des terres sur la commune de Chaniers, près de Saintes. En tant qu'agriculteur mon père était propriétaire d'animaux de ferme et des terres qu'il cultivait, ainsi que des vignes.

             Cette journée là mon père avait amené sa charrue et ses bœufs  pour labourer une vigne. Ma mère était venue pour aider mon père, l'un guidant le bœuf  et l'autre tenant la charrue. Cette vigne était située près d'une voie t'errée.

 

            Pendant ce temps, ma sœur  Colette et moi-même nous étions dans la vigne de l'autre côté de la voie ferrée. Ma sœur  avait un copain plus âgé avec elle.

         Vers les 6 h 00 du soir un train est arrivé, il filait en direction de Saintes, mais au même moment trois avions, à bandes blanches et noires, sont arrivés. Ce train transportait du matériel, certainement pour l'armée allemande.

        Les avions se sont mis à tirer avec leurs mitrailleuses, nous nous sommes couchées dans le champ, cette position nous a certainement sauvé la vie.

        Pendant ce temps mon père venait d'être gravement blessé, il avait reçu une balle dans la jambe et il avait eu les deux artères fémorales sectionnées. Quant à ma mère, qui courait, certainement vers nous, eUe avait été blessée au bras. Elle avait été projetée au sol par le passage des avions à très basse altitude.

       Les conducteurs du train (*), qui avaient sauté de leur locomotive au passage des avions, ont été au secours de mon père.

       Malheureusement quand je suis arrivée à la maison, qui était éloignée d'une centaine de mètres, mon père avait déjà été ramené et il était déjà mort. J'étais revenue avec ma mère, qui, malgré sa blessure à son bras, avait pu nous ramener. Ma mère a été à l'hôpital durant deux mois.

       La charrette qui nous avions amenée au champ était percée par les tirs des avions et un des bœuf , qui avait été complètement terrorisé, avait reçu une balle dans la cuisse

 

(*) le mécanicien était peut-être Albert Chavannes (fille épouse Labossay)

                                                                                                     *

 

             Monsieur Clément Nadeau  « Mort pour la France le 8 juin 1944 »

 

(Témoignage de sa fille S.F, adapté spécialement pour classe CM2) (Témoignage recueilli en 1994 -Michel Souris)

 

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Pierre Loti vous invite au château

Vous y verrez peut-être la .. " belle au bois dormant ", il parait que ce serait son château.....!

Vous y verrez peut-être la .. " belle au bois dormant ", il parait que ce serait son château.....!

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Josiane Balasko, 

elle aime notre ville

 

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Des élues qui font la promotion de notre ville, via l'équipe de tournage de " La loi de Barbara ". Ici près du restaurant itinérant de l'équipe de tournage, en compagnie d'isabelle Oberson, une des responsables des services culturels de la ville. Nos deux élues, Fanny Hervé & Marie-Line Cheminade font vraiment leurs premiers pas dans la culture. Les scènes tournées ce jour le sont dans le château Rouyer-Guillet, lieu chargé d'histoires, surtout en 39/45, mais qui a aussi ses petits secrets. l'auteur de Culture-Histoire y a travaillé sous le nom de " Charles ", mais c'était vers 1980 sous les ordres de Madame Suzanne Rouyer-Guillet.

Des élues qui font la promotion de notre ville, via l'équipe de tournage de " La loi de Barbara ". Ici près du restaurant itinérant de l'équipe de tournage, en compagnie d'isabelle Oberson, une des responsables des services culturels de la ville. Nos deux élues, Fanny Hervé & Marie-Line Cheminade font vraiment leurs premiers pas dans la culture. Les scènes tournées ce jour le sont dans le château Rouyer-Guillet, lieu chargé d'histoires, surtout en 39/45, mais qui a aussi ses petits secrets. l'auteur de Culture-Histoire y a travaillé sous le nom de " Charles ", mais c'était vers 1980 sous les ordres de Madame Suzanne Rouyer-Guillet.

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