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17 - Spécial Témoignages - Série 4 Epoque 39-45

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

Dans la série " Témoignages "

Série 4

Des témoins parlent peu ou un peu plus,

chacun raconte au plus près de ses souvenirs

" 1939/45  - Saintes et sa région 

Entre Gestapo, bombardements, chutes d'avions et exécutions sommaires (voir crime de guerre)...... et autres

Entre Gestapo, bombardements, chutes d'avions et exécutions sommaires (voir crime de guerre)...... et autres

Arnauld Guy - 1925

Il était l'aîné des enfants de la famille, le père était exploitant agricole.

1 Crash avion et largages réservoirs avions - 31/12/43:

Des avions venaient de bombarder la base de Cognac et ils emportaient des réservoirs supplémentaires sous leur fuselage.

Ces avions se sont délestés de leur réservoir presque vides.

Les avions sont passé au-dessus de Saintes, presque à la verticale au-dessus de nous, je les ai vu larguer des réservoirs. Nous étions couchés par terre, ventre à terre, papa nous avait dit

" Couchez-vous les enfants… "

Nous avions notre charrette à bœuf qui se trouvait dehors. Quand les réservoirs sont tombés au sol nous attendions le bruit de l'explosion, car en fait nous avions pensé à un largage de bombes, mais nous n'avons rien entendu. L'avion a alors continué sa route.

Nous nous sommes approchés de celui qui était tombé près de notre maison (A la gaillarde) nous avons découvert le réservoir, il était tombé sur le bout arrière, ce bout était déformé et nous avons alors découvert le carburant vert qu'il contenait. Les autres réservoirs étaient détériorés.

Arnault Yves - 1928

A passé son enfance à " la Gaillarde " Saint Georges des Coteaux, où son père était exploitant. Il a fait ses études au collège de Recouvrance. A l'époque de la guerre, il s'y trouvait et se rendait au cours en vélo. Par la suite il a travaillé sur l'exploitation agricole familiale.

1 Arrivée des Allemands à Saintes

Je me souviens, c'était certainement le jour de l'arrivée des allemands à Saintes. Nous avions à la ferme des cousins de la famille De Silvestre (de Belle-garde), ces personnes étaient des réfugiés, elles venaient de la Somme, fuyant l'avance allemande.

Ainsi avec ces personnes (Les jeunes) nous étions grimpés dans le cerisier occupés à manger des cerises et c'est de là que nous avons aperçu un convoi allemand qui arrivait de Saintes et qui se dirigeait sur Royan.

2 Crash d'un avion à Corme Royal le 31/12/1943

Nous nous trouvions à la " Gaillarde ", avec mon père et mes frères et c'est alors que nous avons aperçu, dans le ciel, un groupe de bombardier, dont l'un était isolé des autres. Cet appareil arrivait de la direction de Saintes et il passait presque au-dessus de nous, mais un peu plus au nord, il allait lentement et il était harcelé par deux chasseurs allemands qui lui tournaient autour.

Nous entendions des balles qui atterrissaient dans le bois et qui sifflaient, aussi mon père nous a dit…. " Couchez-vous….. "

Un balle a frappé une charrette qui était au bout du jardin, à 50 mètres de la maison. Nous entendions les tirs des mitrailleuses.

Je suivais l'avion du regard et c'est alors que j'ai entendu un bruit dans le ciel…. " Flof… flof… ", c'était un réservoir largable dont l'avion venait de se délester; quant à l'avion je l'ai vu exploser en l'air et retomber en plusieurs morceaux.

En fait nous n'avions pas vu l'avion se délester de plusieurs de ses réservoirs, deux autres réservoirs étaient tombés, l'un à Gatérat, l'autre à Belle garde à l'angle de la maison de la famille De Silvestre. Le réservoir tombé à la Gaillarde est tombé à une cinquantaine de mètres de notre maison, nous n'avions pas été le voir aussitôt, car nous avions aussi pensé à une bombe, aussi quand nous nous sommes approchés nous avons bien reconnu l'odeur caractéristique de l'essence, ce carburant était vert.

Par la suite nous avons découpé ce réservoir en deux et nous en avons fait un bateau, je l'ai toujours et mes petits enfants s'amusent avec.

Pour ce qui est de l'avion, nous avions des terres (Marais rouchis) à " Mirande et je me souviens que des morceaux d'avion étaient tombés près de nos marais, dans un petit bois. Par la suite notre terrain de " Mirande " a été vendu à un jardinier.

3 Crash d'un avion à Nieul les Saintes, le 5 janvier 1944

Je me souviens avoir vu cet avion qui piquait vers la terre.

4 Bombardement de la gare de Saintes, le 24 juin 1944

Nous habitions toujours à la " Gaillarde ", nous nous sommes levés et nous avons aperçu les avions qui passaient au-dessus de nous, nous entendions…. " Flou… flou… ", en fait les avions larguaient des filaments argentés (aluminium… !) pour brouiller les radars allemands, je me souviens en avoir ramassés.

Nous étions abrités dans un fossé , en bordure du chemin qui arrive à la Gaillarde. De là nous entendions le grondement des explosions des bombes sur la gare de triage et les lueurs des explosions.

Le lendemain du bombardement, nous nous sommes rendus à Saintes, sur la route de Courbiac nous avions un pré où nous y mettions nos bêtes. Ainsi nous avons retrouvé notre jument blanche, qui était devenue verte (Du fait de divers projections), cette bête, que nous nommions " Coquette " n'a pas survécu longtemps à cette tragique nuit.

Dans ce pré nous y mettions aussi nos vaches, comme ce pré n'allait pas jusqu'à la Charente nous devions aller faire boire nos bêtes à l'entrée du village de Courbiac. C'est ce que nous faisions ce matin-là quand nous avons aperçu un gros morceau de bombe mais nous ne l'avons pas approché. Toujours dans notre pré, une ligne à haute tension, qui passait dans le secteur, était détruite et les fils étaient coupés.

Les allemands avaient installé, sur notre terrain, un projecteur. Il était situé près du fossé et le moteur (Groupe électrogène) avait été mis le dans le fossé. Il y avait toujours un ou deux soldats de garde près de ce projecteur. J'ai toujours le socle de ce projecteur.

Le terrain est toujours notre propriété.

Ce matin là mon père avait été réquisitionné pour aider au dégagement de la gare SNCF.

5 Bombardement de Saintes, le 14 août 1944

Je me trouvais dans mon champ, j'ai entendu les sirènes et le ronflement des avions. J'ai bien vu les bombes quand elles étaient larguées des avions, pour les perdre de vue quand elles prenaient de la vitesse.

6 Bombardement de nuit - Royan 5 janvier 1945

Je me souviens avoir entendu ce bombardement, alors que je me trouvais à la ferme.

Arquès

Immeuble de la Gestapo – 2, cours Lemercier

Alors que mon père faisait l’inventaire de la maison Amblard, 2, cours Lemercier, chez un des derniers fils qui demeurait à « Magézy », il avait vu une corbeille (provenant des dépendances) pleine de courrier qui avait été adressé à la Gestapo (ou Kommandantur) 2, cours Lemercier.

En effet cette immeuble du 2, cours Lemercier où la Gestapo avait installé ses bureaux, avait appartenu à la famille Amblard.

Cela s’était passé en 1974, mon père en avait été l’exécuteur testamentaire. A cette époque il exerçait la profession d’assureur et d’agents d’affaires. Le dernier des Amblard avait fait don d’une somme très importante à l’association « Les petites sœurs des pauvres »(Saintes)

Le dernier des « Amblard » aurait fini sa vie à Nice sur la « Promenade des Anglais ».

Extrait acte mairie de Saintes : Jean, Jules Amblard est décédé le 31 janvier 1937 en son domicile du 2, cours Lemercier – Saintes. Ex Docteur en médecine.

Note au 15/2/2021: Un docteur Amblard avait demeuré rue St Vivien, face à l'ancienne école de chirurgie.

De Jean Pénis :

Monsieur Amblard père serait décédé vers 1930, c’était le propriétaire de la maison où la Gestapo avait ses bureaux. Cet homme avait eu deux fils qui n’ont pas eu d’enfants, ainsi un qui était dentiste demeurait vers Vittel ( !!!), l’autre docteur à Paris.

 

Odette Audouin - 1930

(Ces faits ne se sont pas passés à Saintes)

23/11/04 La Providence - Saintes

Les Allemands et les œufs

Un allemand, nommé Otto, (Un homme de forte corpulence) était venu nous voir à cheval, il venait chercher des œufs.

Je lui ai indiqué une dame qui pouvait lui en vendre, ainsi il en avait acheté 2 ou 3 douzaines, qu’il avait payé plus cher qu’au marché.

Un peu plus tard d’autres allemands sont venus chercher des œufs, le premier homme était là, lui aussi, sur son cheval.

Ils ont demandé un lot plus important d’œufs, environ 20 douzaines.

Il a demandé qu’ils soient bouillis, mais la dame n’avait pas ce qu’il fallait, mais il lui a fait remarquer qu’il pouvait les faire bouillir dans une grande lessiveuse montée sur un trépied.

C’est ce qui a été fait, l’allemand lui ayant dit qu’il repasserait tel jour. En fait les allemands ne sont jamais revenus aussi il a fallu, d’une manière ou d’une autre consommer les œufs.

Dame tuée par les allemands à leur arrivée / 1940 

Cela s’est passé dans le village de chez ma tante, Madame Perrier, à Noblet ( Pugnac !) en Gironde.

Nous étions sur la route à jouer à la « Marelle », quand des allemands sont arrivés.

Une dame qui était dans le quartier a dit (Ou crié) « Sales boches ». Les allemands ont alors fusillé la dame sur place.

Je m’en souviendrai toujours, j’étais avec une copine, nous avions 9 à 10 ans.

 

*

 

Remarques: Ces témoignages sont des documents d'études.

Après ce plan des bureaux de la Gestapo, le bâtiment qu'ils avaient réquisitionné à Saintes pour s'y installer. Leur chef, M. Henry, logeait chez l'habitant rue Emile Zola.

Après ce plan des bureaux de la Gestapo, le bâtiment qu'ils avaient réquisitionné à Saintes pour s'y installer. Leur chef, M. Henry, logeait chez l'habitant rue Emile Zola.

Nous quittons les paragraphes sur la Gestapo pour approcher au plus près, via le terrain, les récits concernant le bombardement de jour par les Américains. Une grosse erreur, ce n'était qu'une cible secondaire pour les alliés, cela ne nécessitait pas un tel bombardement. Mais c'est la guerre.....
Nous quittons les paragraphes sur la Gestapo pour approcher au plus près, via le terrain, les récits concernant le bombardement de jour par les Américains. Une grosse erreur, ce n'était qu'une cible secondaire pour les alliés, cela ne nécessitait pas un tel bombardement. Mais c'est la guerre.....

Nous quittons les paragraphes sur la Gestapo pour approcher au plus près, via le terrain, les récits concernant le bombardement de jour par les Américains. Une grosse erreur, ce n'était qu'une cible secondaire pour les alliés, cela ne nécessitait pas un tel bombardement. Mais c'est la guerre.....

Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
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Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....
Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....

Zooms sur des éclats prouvant l'horreur de ces instants du 14 août 1944, par une très belle journée et un beau ciel bleu....

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