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31 - 31 décembre 1943.. Pour 19 américains tués, les blessés, les prisonniers: Pas de Bonne année 1944

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

31 décembre 1943

Les alliés bombardent leurs cibles allemandes dans notre région

Cinq avions " B 17 " abattus en Charente maritime,

19 morts, de nombreux blessés et prisonniers dans les équipages.

En France ce jour-là

il y a eu 29 avions " B17 " (Fortress) abattus.

Ainsi ces avions se sont écrasés à: Médis, Corme-Royal, Echebrune, Expiremont, Montlieu-la-Garde. Cela aurait été trop long de vous présenter tous ces récits, mais le témoignage d'une dame, jeune fille à l'époque, mérite d'être dans ces pages, surtout en ce jour de mémoire. Ainsi refaisons la route, une quinzaine de kilomètres, le 1er de l'an 1944, avec Jeannette Arrivé.

Ainsi ces avions se sont écrasés à: Médis, Corme-Royal, Echebrune, Expiremont, Montlieu-la-Garde. Cela aurait été trop long de vous présenter tous ces récits, mais le témoignage d'une dame, jeune fille à l'époque, mérite d'être dans ces pages, surtout en ce jour de mémoire. Ainsi refaisons la route, une quinzaine de kilomètres, le 1er de l'an 1944, avec Jeannette Arrivé.

ARRIVE née Jeannette BARRE, en 1929.

 

1999: ROYAN 

Fille unique de Adrien BARRE (1897-1969)A 9 ans mon père avait été placé comme domestique de ferme, il gardait les vaches.

Par la suite il a été employé à l'E.D.F. Il a fait la première guerre mondiale; puis la deuxième à l'âge

de 44 ans. Ma grand-mère avait été veuve très jeune.

Durant la guerre, au cours de :la poche de ROYAN, nous avons du

évacuer chez " Mégraud "

CRASH AVION AMERICAIN A CORME-ROYAL: ­

A cette époque nous habitions à SAUJON.

Nous étions dans la maison de mon oncle (tonnelier) et de ma tante chez " Mégraud " à CORME-ROYAL; comme souvent au moment des fêtes. Ces parents n'avaient pas d'enfant. Avec nous il devait y avoir des cousins de ROYAN, la famille d'André LEGER.

Quand nous avons entendu le bruit des avions nous sommes sortis dehors, nous dirigeant dans la grande allée (Piscine en 1999) qui donne sur le " Maine dorin " et, alors que le ciel était très bleu, nous avons aperçu des avions qui se mitraillaient.

Nous avons aperçu des parachutes qui tombaient, certains étaient roses; nous sommes aussitôt partis sur le lieu du crash.

Les jardins de mon oncle allaient: presque jusqu'au " Maine-Dorin " (plus tard il y aura dans ce secteur une belle piscine).

Sur le lieu du crash-nous avons vu un ou deux morts, ils étaient raccourcis, carbonisés,. ..cela sentait mauvais. Dans un arbre on a vu un parachutiste mort. L'un des morts était peut-être un noir car je voyais auprès de ces ongles comme de la peau noire. Avec nous plusieurs personnes étaient montées.

Les Allemands étaient aussi arrivés, certainement par derrière nous car je ne les avais pas vu venir; peut-être par le petit chemin derrière.

J'ai alors vu un camion allemand et à son bord un aviateur américain; celui-ci m'a interpellé et i1 voulait me donner sa montre et sa chevalière, cet homme n'était pas blessé. C'est alors qu'un Allemand ma attrapée et m'a fait monter dans une voiture; à l'arrière.

En fait cette dernière scène s'est passée devant les maisons du Maine dorin, aux environs des bâtiments agricoles.

Le camion a pris la route de SAINTES et nous l'avons suivi avec la voiture. Nous avons été à la Kommandantur (petite maison Cours Maréchal LECLERC / en fait connu comme Feld-Gendarmerie. Cette maison était jaune et avait des barreaux en fer forgé à la fenêtre du haut). Le camion a aussi été dans ce lieu. Par la suite, à chaque fois que je suis passée devant cette maison, je ne pouvais m'empêcher de penser à mon arrestation... Même encore de nos jours.

Les Allemands (en uniforme) m'ont questionnée, mais j'ai répondu sans peur; on me reprochait d'avoir salué l'Américain et j'ai répondu que je ne le connaissais pas.

Vers les sept heures du soir ils m'ont fait emmener à la prison de SAINTES. Un soldat, son vélo à la main, m'a escorté.

    A la prison on m'a déclaré qu'on ne me mettrait pas avec n'importe qui, aussi je me suis retrouvée avec des femmes qui avaient été enfermées pour avortement. On m'a proposé à manger et j'ai refusé, quoique les allemands m'avaient déjà donné une pomme. Nous avions chacune un lit, nous avons discuté et la nuit s'est bien passée. En fait j'ai passé une nuit détendue.

Vers les neuf heures du matin, le premier de l'an, un allemand, son vélo à la main, m'a escortée à la Kommandantur (même lieu que la veille). Au passage nous avons fait une halte au café, en face des Nouvelles Galeries, mon gardien m'y a payé un café/Cognac... Ce fut mon premier café/Cognac.

Un allemand de la kommandantur m'a dit que j'étais libre mais que cela lui faisait mal au cœur de me libérer. Je n'ai pas accepté d'être raccompagnée.

Ainsi, alors qu'il pleuvait, je suis rentré à pied au village de chez " Mégraud ". Je marchais vite et j'en ai oublié la pluie; à mon arrivée je n'avais plus de semelle à mes souliers. Alors que j'étais enfin de retour chez " Mégraud " mes parents arrivaient en voiture avec un sous-officier allemand (un polonais nommé SCHMIT).

Mon père, s'étant donc rendu à la kommandantur, avait préparé sa valise pour que les Allemands le gardent à ma place.

Mes parents étant inquiets de mon absence avaient fait appel à un soldat allemand lui demandant d'intervenir. Il faut dire qu'à cette époque, ma mère avait été réquisitionnée (par la Mairie), elle avait une machine à coudre, pour faire des cravates pour l'armée à SAINTES.

Elle effectuait ce travail à SAUJON.

Concernant le polonais SCHMIT, mon cousin René PASERIEUX avait été prisonnier près d'un lieu où résidait le famille de cet homme; ce qui avait favorisé des envois de colis.

Par contre quand il est passé à la Kommandantur le sous-officier SCHMIT s'est fait blâmer pour son intervention.

La belle sœur de maman, Marie BARRE, voyant venir ce sous­-officier chez elle, elle était occupée à faire des gâteaux, a fait un malaise cardiaque et elle en est morte.

A la fin de la guerre, alors qu'il y avait des F.F.I à CORME ­ROYAL, un homme se prétendant américain a été passé à tabac par ces Forces Françaises de l'Intérieur, ils ne voulaient pas croire qu'il était américain.

Je me souviens de cet homme qui est venu me voir alors que je tirais de l'eau au puits; il avait le visage tout tuméfié et il parlait bien américain, il portait une casquette et il m'a donné des baisers sur la main il parait qu'il me cherchait.

A CORME-ROYAL on m'appelait " l'Américaine " était ce pour cette raison que cet homme me recherchait ou pour une autre raison, c'était peut-être l'aviateur du camion.

 

Les " acteurs  " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.
Les " acteurs  " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.
Les " acteurs  " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.
Les " acteurs  " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.
Les " acteurs  " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.
Les " acteurs  " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.

Les " acteurs " de ces drames de la guerre sont tous décédés, en ce temps ou depuis, mais leurs parents, descendants, sont toujours parmi-nous et bien sûr tous ceux que leurs gestes héroïques a permis la vie sauve. Merci. Thank You.

Des décennies plus tard quand les fragments de ces avions sont remis aux mairies des sites de Crashs.

Des décennies plus tard quand les fragments de ces avions sont remis aux mairies des sites de Crashs.

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