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13 - De Andrésy à Notre Dame en 1988. Guerre 39/45: Saint-Savinien, Nieul les Saintes.. Traçabilités variées

Publié le par culture-histoire.over-blog.com

Récit de quelques heures.. souvenir parisien

 

*

Notre Dame de Paris

Dimanche 3 juillet 1988

 

Il est 10 heures du matin, je décide d'aller sur Paris, travaillant à Andrésy, ce n'est pas très loin, pour assister à la messe à Notre Dame. Ainsi missel (Vespéral Romain), offert pour mes 10 ans(comme c'était la coutume au moment de la Communion solennelle), sous le bras, mais dans une petite poche, non par camouflage mais surtout pour le protéger.

Arrivant d'Andrésy, dans les Yvelines, je me retrouve à la gare St Lazare, là bien sûr je prends mon café pour 3 francs. Près de moi un SDF, ou plutôt marginal, il m'explique qu'il travaille au déchargement des bateaux sur la Seine. Pour l'heure il est occupé à achever son litre de rouge et comme il me le précise.. « Vous savez j'ai aussi dans mon sac un saucisson long comme mon avant-bras... » Sur le côté humanitaire j'aurai aussi une petite occasion de faire un petit geste en mettant une pièce de 1 francs dans la main d'un autre SDF.

Me voici dans le métro , en direction de l'église Notre Dame. A peu de distance de moi un guitariste un musicien, dit de rue, très bien équipé avec un micro sur pied et sa guitare ; il a le genre sud-américain. Près de moi un passager des couloirs éprouve le besoin de me parler... « Cela fait rire les filles, mais c'est aussi casse-pieds pour ceux qui rentrent du travail. Parfois dans le métro ce sont des instants où on aimerait lire, même si c'est toléré c'est un peu abusif. Il faut savoir que dans les rames les conducteurs ont pour consignes de stopper la rame en cas de bruit anormal, mais avec cette musique amplifiée c'est un peu compliqué... »

je m'éloigne de cet interlocuteur improvisé, partant vers mon objectif, mais j'ai aussi su que ce monsieur était cadre à la RATP mais qu'il n'était pas en service.

Me voici sur l'esplanade de la cathédrale, me dirigeant vers l'intérieur je suis surpris par tant de monde, mais j'en apprendrai la raison tout à l'heure.

Le célébrant n'est autre que monseigneur Lustiger, mais aussi c'est la messe selon « St Pie V ». Il y a sur place les chaînes de télévision... TF1, A2, FR3, M6.

Par manque de place je me retrouve dans le transept gauche et je peux m'asseoir comme d'autres sur un prie-Dieu retourné. Au premier rang c'est déjà bien. Le cérémonial est important au vu de la tenue des chœurs d'enfants, en aubes rouges et blanches.

L'homme qui est assis directement à côté de moi, est flanqué d'une belle cravate bleue, et éprouve le besoin de faire des commentaires à ma personne... ! « Je viens là pour le latin car le français (les messes en français) c'est de la c..... Ce ne sont pas les jeunes qui donnent l'argent ce sont les vieux... Tiens moi aussi j'étais habillé comme ces enfants dans le chœur... »

Il est vrai que nous ne sommes pas loin du schisme dans l'église catholique, du fait de la fracture provoquée par monseigneur Lefèbvre après le concile Vatican II (Association de la Fraternité Sacerdotale de Sain- Pie X, fondée en 1970).

Pendant l'office, bien qu'ayant mon appareil photo, j'aurai pu emporter des souvenirs photographiques mais je n'aime pas prendre de photos dans ces instants car nous ne sommes pas au théâtre.

La messe terminée, la sortie s'effectuant dans un calme relatif car chacun voulait approcher le père évêque Lustiger, l'homme d'église de grande renommée fut largement applaudi et à plusieurs reprises. Pour l'avoir approcher de près je le pensais de plus grande taille, mais il est vrai que je suis grand... !

A la sortie de la cérémonie j'ai l'occasion de m'exprimer car je suis alors contacté et interviewé par l'équipe de « Radio Notre Dame ».

Ainsi j'avais repensé aux commentaires de mon voisin à la cravate bleue, mais je m'étais surtout prononcé sur le fait, que, bien qu'aimant le latin, pratiqué dans ma jeunesse, est utile quand plusieurs nationalités se rencontrent et aussi, cela va de soi, sur les grands lieux de pèlerinages. C'est une langue internationale pas vraiment morte.

Toujours est-il que je ne regrette pas d'avoir rencontré de près cet homme qui sait, à sa manière, déplacer les foules, enfin les fidèles.

Sur le parvis je croise un vendeur de journaux qui hèle les passants, il vend « Anti 89 »... « La révolution qui fut une erreur.... » hurle l'homme, en précisant le prix de 4 francs.

Mais mon attention est attiré par autre chose qui a de bonnes assises, si l'on peut dire ainsi. A mion arrivé sur l'esplanade j'ais remarqué un panneau mentionnant crypte archéologique. Ainsi je me dirige vers l'entrée supposée mais je me retrouve dans un parking souterrain, erreur de porte. La crypte est ouverte entre 1 h et 18 h. La visite des vestiges de Lutèce prend 45 minutes, moi qui vit dans une ville « gallo-romaine en Saintonge » je ne découvre ici rien de bien particulier, dans ma ville le romain c'est au quotidien. Anecdote.. documentation délivrée sur place, en deux langues mais pas en Français.

A la sortie, la pluie m'attend, une petite faim aussi. Je me crois sauvé car il y a un petit marché.. loupé, seulement alimentation pour oiseaux. Je verrai plus loin.

Direction gare ST Lazare pour reprendre la direction Mantes-la-jolie, avec descente à Andrésy, ville où je travaille comme fonctionnaire. Andrésy touche à la commune de Chanteloup-les-Vignes, mais aussi de Conflans-Ste-Honorine où Michel Rocard est le maire.

Dans le métro je me retrouve assis à côté d'une américaine qui est montée à la station « Réaumur Sébastopol », elle demeure à Los Angeles et fait du tourisme en France, elle ira aussi en Grèce. Elle me dit qu'au prochain libraire elle va acheter le journal « Le monde », ce qui ouvre notre discussion et qui l'oriente. Quand je lui ai dit que je venais du Sud-Ouest elle avait pensé Avignon. Quant à cette personne elle st de religion presbytérienne et elle a bien compris, certainement via la télévision ou les animations sur Paris, qu'il se passait quelque-chose, elle a même prononcé le mot schisme. Mais l'entretien a une fin, elle est descendu à la station « Villiers ».

Je dois aussi penser à téléphoner à une relation en effet pas encore de téléphone portable. Il s'agit de Patrick C....... , chauffeur personnel du chanteur Gilbert Montagné. Ce chauffeur, devenu aussi secrétaire du chanteur, est un ancien policier et il m'avait demandé d'écrire un scénario das lequel le chanteur aurait une fonction dans la police. C'est chose faite sous le titre.. «  Le troisième œil / ou Mira »

Pour le voyage du retour, dans ce train de banlieue, je monte dans la cabine de pilotage, avec mon métier et la connaissance du monde ferroviaire, les « roulants » ont accepté ma présence. C'était en fait après la station de Cormeille-en-Parisis, dans une de vieilles voitures, ces trains gris métal que l'on surnomme « inox ».

Quand j'explique au mécanicien d'où je viens, son compagnon de route m'explique qu'il aurait aimé y aller mais que du fait de sa prise de service ce dimanche il n'a pu y venir.

Puis le chauffeur m'explique qu'un téléphone vient d'être installé dans le train mais qu'il ne marche pas pour l'instant à cause des perturbations. En tant que conducteur il travaille 1 h 15 minutes d'affilé et doit avoir une pause de 10 minutes. Sur ces rames de trains de banlieue qu'il conduit à longueur de journée, chaque jour cela nécessite tous les jours une liste obligatoire de vérifications... cela prend 15 minutes, mais sécurité oblige.

Mais voici que s'annonce Andrésy, je prends congé de mes « roulants », deux à cette époque dans la cabine.

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Michel Souris – Andrésy - 17

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Saisie selon texte original, en vrac et réorganisé : 12/5/2019 Edition : 13/5/2019

 

Après ce court voyage dans le temps, il est vrai que l'auteur de Culture-Histoire a toujours aimé faire la narration  de ses voyages, nous nous retrouvons pendant la deuxième guerre mondiale...  Nieul les Saintes pour le crash d'un avion US et Saint-Savinien où un plan établi par les troupes d'occupation allemandes avait été retrouvé après la guerre dans une maison.

Après ce court voyage dans le temps, il est vrai que l'auteur de Culture-Histoire a toujours aimé faire la narration de ses voyages, nous nous retrouvons pendant la deuxième guerre mondiale... Nieul les Saintes pour le crash d'un avion US et Saint-Savinien où un plan établi par les troupes d'occupation allemandes avait été retrouvé après la guerre dans une maison.

13 - De Andrésy à Notre Dame en 1988. Guerre 39/45: Saint-Savinien, Nieul les Saintes.. Traçabilités variées
13 - De Andrésy à Notre Dame en 1988. Guerre 39/45: Saint-Savinien, Nieul les Saintes.. Traçabilités variées
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